Selon le ministre de l'Intérieur libanais, l’enlèvement des cinq Tchèques au Liban a des motifs criminels

L’enlèvement de cinq Tchèques la semaine dernière au Liban est de nature criminelle. C’est ce qu’a affirmé, mercredi, le ministre libanais de l’Intérieur. Selon les premières conclusions de l’enquête, le rapt des cinq hommes est lié aux mafias, au trafic de drogue et aux armes, a déclaré Nouhad Machnouk en visite à Paris. Il s’agit des premières déclarations d’un membre du gouvernement depuis la disparition des cinq Tchèques et de leur chauffeur libanais, vendredi, dans l’est du Liban. Les ressortissants tchèques sont deux journalistes, un avocat, un traducteur et un cinquième dont le statut n’a pas été identifié, mais qui aurait toutefois travaillé pour les services de renseignements tchèques dans le passé. Si les motifs de cet enlèvement restent encore un mystère, il pourrait être lié néanmoins, selon la presse tchèque, à l’affaire Ali Taan Fayad, un Libano-Ukrainien placé en détention provisoire en République tchèque depuis 2014 à la demande des Etats-Unis qui l’accusent de complot. Mardi, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Lubomír Zaorálek, a déclaré que personne n’avait contacté les autorités tchèques et que Prague avait envoyé deux experts pour coopérer avec les autorités libanaises.