Appel à la démission d’Andrej Babiš pour ses propos sur l’Holocauste des Roms

Plusieurs politiciens tchèques, parmi lesquels notamment le ministre en charge des Droits de l’Homme, Jiří Dienstbier, appellent Andrej Babiš à démissionner de son poste. La raison : les propos du ministre des Finances et leader du mouvement ANO mettant en cause l’existence de l’Holocauste des Roms. Or, selon le serveur Aktualne.cz, Andrej Babiš aurait indiqué, pendant sa visite ce jeudi dans une localité socialement exclue à Varnsdorf en Bohême du Nord, que le camp de Lety u Písku n’était pas un camp de concentration. « C’était un camp de travail. Qui n’a pas travaillé a fini dans ce camp, » aurait-il annoncé lors d’un débat relatif à l’abus des allocations sociales. Le ministre s’est excusé ce vendredi, en ajoutant que ses paroles avaient été « arrachées au contexte ». L’ancien camp d’internement de la communauté rom pendant la Deuxième guerre mondiale, situé à Lety u Písku (Bohême du Sud), a accueilli entre 1940 et 1943 quelque 1 300 personnes : environ 330 d’entre elles sont décédées sur place, et 500 ont été déportées à Auschwitz.