Affaire du nid de cigognes : le fils du Premier ministre Andrej Babiš met en cause son père
Le fils cadet du Premier ministre Andrej Babiš affirme que des collaborateurs de son père auraient fait en sorte de le retenir contre son gré en Crimée. Dans un entretien accordé au site d'informations Seznam Zprávy, il indique que le leader du mouvement ANO aurait voulu qu'il disparaisse de Tchéquie en lien avec l'affaire dite du nid de cigognes. Le fils de M. Babiš dit avoir signé des documents sans savoir quelle était leur nature. Il révèle également que, par le passé, il a déjà été pris en charge par l'Institut national de la santé mentale en raison d'un accrochage avec des policiers.
Le chef du gouvernement a réagi dans un communiqué en niant les allégations de son fils. Selon lui, ce dernier, qui souffrirait de troubles mentaux, s'est rendu de son propre chef à l'étranger. "Ma réaction au reportage de Seznam Zprávy n'est pas facile. Il s'agit de ma famille, de mes enfants", a indiqué le président du mouvement ANO.
Plusieurs personnes, dont Andrej Babiš lui-même et des individus proches de son groupe agroalimentaire Agrofert, sont poursuivies par la justice tchèque dans l'affaire dite du nid de cigognes, du nom d'un centre de récréation construit en Bohême centrale. Les enquêteurs soupçonnent la société d'avoir fait en sorte de bénéficier illégalement de subventions européennes normalement destinées aux petites et moyennes entreprises pour la construction de ce complexe.