Vladimir Spidla - Commissaire européen aux Affaires sociales

Vladimir Spidla, photo: CTK

L'ancien Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, a été soumis à « la question », ce lundi, au Parlement européen, à Bruxelles. Selon certains, il s'en est très bien sorti, selon d'autres, assez mal-pensants, ce n'était pas éblouissant. En fait, c'est la Commission du Parlement européen à l'emploi, la sphère sociale et l'égalité des chances, qui a entendu ce qu'on peut appeler le futur ministre du Travail et des Affaires sociales à l'échelon européen.

Vladimir Spidla,  photo: CTK
Vladimir Spidla a répondu, pendant trois heures, aux questions des députés européens. Le principal thème ? Son objectif pendant les cinq années de son mandat. Vladimir Spidla est resté dans une optique européenne, préconisant le modèle social européen, l'emploi et l'égalité des chances, mais aussi la capacité de concurrence de l'économie européenne. Restant un politicien de gauche, il a reçu les compliments des socialistes et des Verts au Parlement européen, plaisant par sa volonté de coopérer et sa flexibilité dans la sphère du temps de travail. A propos de la concurrence, sur le marché du travail, le Commissaire européen tchèque a insisté sur le rôle de la qualification. Certains députés, même dans les rangs tchèques, l'ont critiqué pour une approche trop générale des questions. Vladimir Spidla a rétorqué qu'il ne pouvait entrer dans les détails, ne disposant que de quelques minutes pour répondre aux questions. Il s'est efforcé de présenter sa vision générale de la politique de l'Union en matière d'emploi, travail et sphère sociale, se ralliant pleinement au modèle européen. Une certaine tension est apparue, lorsque la député hongroise a abordé la question de la stérélisation forcée des Roms en Tchèquie. Vladimir Spidla a réfuté toutes les affirmations non-fondées sur ce fait, n'hésitant pas en employer les grands mots : « C'est un mensonge, et nous aimerions savoir d'où proviennent ces informations ». Un paradoxe : Vladimir Spidla a été critiqué dans certains médias tchèques pour son emploi de la langue tchèque, à Bruxelles. Réponse du Commissaire européen : « le Tchèque est une langue officielle de l'Union européenne, pourquoi ne pas l'employer » ? A la conférence de presse qui a suivi sa prestation devant les députés, il a pourtant répondu aux questions des journalistes en allemand ou en français...