Vaclav Havel critique Vladimir Poutine

L'ancien président tchèque Vaclav Havel

Plus d'une centaine de personnalités européennes et américaines, dont l'ancien président tchèque Vaclav Havel, ont adressé une lettre ouverte aux chefs d'Etats et de gouvernements des pays membres de l'UE et de l'OTAN, dans laquelle sont exprimées de sérieuses craintes sur l'état de la démocratie dans la Russie de Vladimir Poutine.

L'ancien président tchèque Vaclav Havel
Les signataires de la lettre rendue publique ce mardi n'ont pas mâché leurs mots pour exprimer leurs doutes sur les méthodes du Kremlin. Parmi ces signataires, on trouve notamment d'anciens responsables politiques européens, comme Vaclav Havel ou l'ancien Premier ministre suédois Carl Bildt, des sénateurs américains comme John McCain et Joseph Biden, et des politoloques tels Francis Fukuyama et Robert Kagan.

Le ton est vif et les critiques acerbes. Les auteurs du texte reprochent par exemple à Vladimir Poutine « d'utiliser la tragédie de Beslan pour asseoir son autorité, ne pas respecter les principes démocratiques et faire du régime de Moscou un régime de plus en plus autoritaire ». La politique étrangère du maître du Kremlin est également attaquée. Une politique qui serait selon les auteurs « de plus en plus en train de revenir à des réthoriques militaires et impérilaistes, avec une forte tendance à ne pas respecter les engagements pris lors de la signature de traités internationaux ».

Le président russe Vladimir Poutine,  photo: CTK
« Cette lettre est un avertissement », confie l'ancien diplomate tchèque Alexandr Vondra, lui-aussi signataire, « un avertissement lancé aux gouvernements occidentaux pour que le jour soit fait sur les pratiques politiques qui ont cours en ce moment en Russie ».

Le but de cette lettre ouverte est de faire comprendre aux gouvernements européens et américain qu'il faut s'y prendre autrement avec le Kremlin, sous peine de le regretter par la suite. « L'Occident a trop souvent fermé les yeux par le passé », conclue la lettre. Selon Alexandr Vondra, « dans la guerre contre le terrorisme, nous sommes évidemment sur le même bateau avec la Russie, mais que cela ne nous empêche pas de dire la vérité sur ce qui se passe dans ce pays. »