Usage du vélo en Tchéquie : le gouvernement appuie sur les pédales

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Le gouvernement a décidé d'encourager l'utilisation du vélo en République tchèque. L'adoption du plan intitulé « Stratégie nationale du transport en vélo » constitue le lancement d'un programme visant à faire du vélo un moyen de transport sûr et répandu.

Consciente de l'avoir trop longtemps sous-estimé comme véhicule utilitaire et de son retard en la matière par rapport à certains de ses pays voisins, la République tchèque a donc décidé de revoir sa politique du transport en vélo. Mais avant que la bicyclette ne devienne à Prague et dans les autres villes du pays un mode de transport aussi populaire qu'elle peut l'être aujourd'hui en Scandinavie, aux Pays-Bas ou en Belgique, bien du chemin reste encore à parcourir. Car, comme le rappelait devant ses collègues le ministre des Transports, Milan Simonovsky, là où l'utilisation du vélo parmi tous les modes de transport s'élève à 12 % en Allemagne, elle n'atteint aujourd'hui qu'à peine 5 % en République tchèque.

Pour remédier à cette réalité, la « Stratégie nationale de transport en vélo » prévoit une augmentation du nombre de pistes et un aménagement des intinéraires cyclables (marquages au sol, couloirs indépendants, etc.) devant permettre une amélioration des conditions de circulation et de sécurité pour les usagers, notamment dans les zones urbaines. Chaque année, environ 160 cyclistes en moyenne sont, en effet, victimes d'accidents mortels sur les routes tchèques, une statistique qui fait du vélo, si l'on tient compte de son usage relativement peu répandu, l'un des moyens de transport les plus dangereux.

A terme, le vélo est ainsi appelé à faire partie intégrante du système de transport tchèque. Concrètement, les cyclistes devraient bénéficier de plus d'espace sur les routes, mais aussi profiter de certains avantages comme, par exemple, le droit, sous certaines conditions, de remonter en sens inverse une rue en sens unique ou encore bénéficier de la priorité sur les automobilistes à certains carrefours. Enfin, la possibilité de se déplacer avec leur véhicule dans les transports en commun et la création de parkings couverts pour les deux-roues à proximité d'endroits publics comme les gares devraient faciliter la vie des cyclistes.

A l'heure où le vélo permet de réduire les inégalités sociales et constitue une nouvelle définition de la qualité de vie des citoyens, le gouvernement tchèque cherche donc à rendre l'environnement routier plus accueillant pour ses cyclistes. Une bonne nouvelle pour ces derniers, l'environnement en général, et enfin pour le tourisme dans un pays où, culturellement, le vélo est plutôt considéré comme un instrument de détente ou de sport que comme un mode de transport pratique, agréable et plus que jamais moderne.