Une sinistrée de Horin raconte...

Horin après les inondations, photo: www.ptacek.biz

Il y a un an, la plus grande catastrophe naturelle dans l'histoire moderne s'est abattue sur la Tchéquie. La crue, la plus grande depuis les 500 dernières années, a ravagé plus d'un tiers du territoire. Elle a fait 17 morts. Des dizaines de milliers de personnes ont dû être évacuées. Les dégâts matériels ont dépassé 73 milliards de couronnes. La vie revient à la normale, mais il reste beaucoup d'endroits toujours terriblement ravagés... Horin, une petite commune à une cinquantaine de kilomètres de Prague, non loin de la ville touristique et viticole de Melnik, aura été la plus sinistrée de Tchéquie, lors des inondations de l'an dernier. Le village a été noyé à 90% sous 5 mètres d'eau par endroits et ses 750 habitants évacués. Un an après, des journalistes de Radio Prague se sont rendus sur les lieux. Omar Mounir était du voyage. Il nous relate une rencontre avec une vieille femme du village, qui, comme tant d'autres, voilà un an qu'elle habite sous un container métallique, en attendant.

"La situation à Horin, vous la connaissez. Nous attendons d'être logés. En attendant, nous sommes ici dans un container, mon mari, mon fils et moi. Nous devons tenir le coup."

" Nous sommes là jusqu'à la fin de l'année. En principe, nous aurons un logement. Mais, en attendant, il y a un loyer à payer à la fin de l'année, de l'ordre de 2 500 couronnes (83,3 euros) par mois, en plus de l'eau et de l'électricité. Je suis retraitée, mon mari travaille toujours, mais, pour le moment, il est en congé de maladie, il est maçon. Mon fils travaille aussi, ici, comme ouvrier. Nous avons eu une maison là, longue de 24 mètres, avec six pièces. Maintenant, nous sommes dans ce container et notre fils est dans l'autre."

"En un mot, ce fut une horreur. Celui qui n'a pas vécu cela, ne peut se le représenter. L'important est que cela ne se répète pas."

Auteur: Omar Mounir
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