Une rencontre privée entre le président tchèque et la chancelière allemande sur le thème européen

Angela Merkel, photo: CTK

Dans la soirée de mardi, le président de la République tchèque, Vaclav Klaus, a eu un entretien privé avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Les thèmes principaux étaient le Traité constitutionnel européen et les réformes des institutions européennes.

Angela Merkel,  photo: CTK
C'est non loin de la capitale allemande, Berlin, plus exactement au château de Meseberg, que le chef de l'Etat tchèque et la chancelière allemande se sont entretenus sur l'avenir de l'Union européenne. Ce n'était pas un tête-à-tête, car l'ancien président allemand, Roman Herzog, avait aussi été invité. Décision singulière, car Angela Merkel souhaitait persuader le président tchèque de la necessité de l'adoption d'un document constitutionnel européen et de l'intégration européenne, alors que Roman Herzog n'y est pas très enclin. Vaclav Klaus a constaté avec satisfaction que dans les discussions actuelles, on commence à parler d'un « nouveau » traité dans le texte duquel le mot « constitution » devrait disparaître. Il précise : « On discute sur le fait que le nouveau traité ne devrait pas jouer sur la rhétorique de l'ancien traité constitutionnel. Cela signifie qu'il faut oublier certains mots, certaines déclarations. Donc oublier le mot constitution, oublier le ministre des Affaires étrangères européen, etc... etc... »

D'un autre côté, le président tchèque est tout à fait conscient de la nécessité de réformer l'Union européenne et n'est pas contre. Toutefois, il est capable de se représenter une « Europe à deux vitesses ». C'est-à-dire que tous les membres ne suivraient pas l'intégration de la même manière.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
L'ancien président allemand, Roman Herzog, s'est aussi prononcé pour une telle alternative. D'après Vaclav Klaus, il est pourtant des plus importants que la coopération entre les groupes de pays qui expriment des idées différentes sur la vitesse de l'intégration européenne, fonctionne sur le principe de la liberté de choix. Vaclav Klaus :

« Il me semble impensable de créer une atmosphère dans laquelle les pioniers, l'avant-garde marchent en tête, et ceux qui sont en retard restent à la traîne et sont plus mauvais. Donc, si quelqu'un garantissait que cela n'existerait pas dans la division de base future, mais que tout un chacun pourrait choisir de faire partie du groupe plus rapide, ou du groupe plus lent, je ne serais pas contre. »

En fin de compte, les observateurs constatent que le chef de l'Etat tchèque n'est pas contre, à priori, l'intégration européenne, comme on le dit souvent, mais demande la liberté de choix et une plus grande démocratie pour tous les membres de l'Union européenne.