Une équation à plusieurs inconnues, pour Stanislav Gross

Stanislav Gross (Photo : CTK)

Au moment où le cabinet sortant de Vladimir Spidla poursuit ses travaux, Stanislav Gross, président en exercice de la social-démocratie, ouvre les négociations sur la formation du futur cabinet. Alena Gebertova pour plus de détails.

Stanislav Gross  (Photo : CTK)
Stanislav Gross ne cesse de répéter qu'il privilégie l'alternative de la continuation de la coalition gouvernementale existante ou, si vous voulez, démissionnaire - social-démocratie, chrétiens-démocrates, unionistes - à celle d'élections anticipées. Mais, comme la coalition ne jouit pas désormais ne serait-ce que d'une majorité fragile - il lui manquerait pour cela une seule voix - il a besoin de chercher un soutien, aussi, parmi les partis d'opposition. « Gross va négocier sur le cabinet avec les communistes », titrent les journaux de ce mercredi. Une façon de dire que Gross ne s'adressera pas seulement à l'ODS, mais aussi aux communistes, ce qui est une démarche que Vladimir Spidla avait toujours refusée.

Stanislav Gross avec Bohuslav Sobotka  (Photo : CTK)
La situation de Stanislav Gross est délicate. D'un côté, une partie des sociaux-démocrates est encline à une coopération ou, plutôt, à un négoce avec les communistes, d'un autre côté, cette approche serait très mal vue par l'opinion et par certains sociaux-démocrates. Ces derniers craignent que le prix à payer serait trop élevé. Jusqu'où le successeur de Vladimir Spidla voudra-t-il aller pour empêcher les élections anticipées ? On y verra plus clair à l'issue de sa rencontre avec le leader communiste, Miroslav Grebenicek, jeudi. Pour ce qui est de Mirek Topolanek, chef de l'ODS, il insiste sur les élections anticipées espérant une victoire éclatante de son parti, vu les très bonnes intentions de vote que lui donnent les derniers sondages.

La cote de Stanislav Gross au sein de la social-démocratie est élevée. Ainsi, beaucoup de ses membres croient que leur « Standa », doté d'un goût de la débrouillardise, sera assez malin pour s'en tirer tant bien que mal. Sinon, la tâche de négocier le futur cabinet incomberait, le plus probablement, à Mirek Topolanek, ce qui semble plaire au Président Vaclav Klaus... En attendant la solution de cette équation politique à plusieurs inconnues, Vladimir Spidla - qui aurait été destitué, selon les déclarations télévisées de sa femme Viktorie, par un putch au sein de son propre parti - affiche sur les photos parues dans la presse un air sportif et décontracté.