Un nombre record de travailleurs étrangers est arrivé en RT au cours du premier semestre de l’année

Photo: Commission européenne

De plus en plus d’étrangers viennent travailler en République tchèque. Depuis le début de cette année, un nombre record de 32 300 étrangers ont trouvé un emploi sur le marché du travail tchèque, soit 8 000 de plus qu’au cours de la même période de l’année dernière.

Photo: Commission européenne
A la fin du mois de juin, le nombre d’étrangers travaillant légalement en République tchèque a ainsi atteint le chiffre de 272 500. Les plus nombreux étaient les Slovaques, suivis des Ukrainiens, des Polonais et des Vietnamiens. Hélas, beaucoup d’étrangers venant notamment des pays de l’Est sont les victimes de leurs compatriotes qui abusent de leur confiance. C’est le cas, par ex., de travailleurs de Mongolie qui arrivent par dizaines chaque semaine à Prague. Ce jeudi, la police d’immigration a arrêté à la gare principale les soi-disants « intermédiaires » qui encaissent à l’avance des milliers de dollars contre la promesse de régler les formalités de visas des travailleurs étrangers et de leur trouver un emploi. La réalité est cependant tout autre, souligne Jan Schroth de l’Organisation internationale pour la migration :

« Ces personnes sont privés par ces nouveaux esclavagistes, cette mafia, on peut-on dire, de leurs papiers et sont contraints de travailler pendant 12 à 14 heures par jour par ex. dans des chambres frigorifiques. »

Selon les experts, il faut donner aux étrangers le maximum d’informations, contrôler les employeurs et aussi, simplifier les procédures, détaille Jan Schroth :

« Pour que cela se passe dans les plus brefs délais. Actuellement, le processus de règlement du permis de séjour et des visas dure environ 6 mois. »

L’emploi des étrangers devrait être simplifié, à partir de l’année prochaine, avec l’institution des cartes vertes. Par celles-ci, le ministère du Travail pense attirer sur le marché tchèque de l’emploi notamment des professions qui font défaut. Ainsi, des infirmières vietnamiennes devraient bientôt faire leur apparition dans des hôpitaux tchèques dans lesquels la pénurie d’infirmières devient alarmante. Miloslav Ludvík, chef de l’hôpital universitaire de Prague Motol où il manque 120 infirmières, s’est rendu au Vietnam pour faire directement appel aux infirmières. Comme il a pu se persuader lors d’une visite de plusieurs écoles d’infirmières dans ce pays, le niveau de formation y est très élevé car ces écoles fonctionnent selon un système qui y avait été édifié par les Français. La seule barrière est celle de la langue, dit-il, mais il se déclare optimiste quant à la mise en route d’un plan d’embauche. Les ressortissants vietnamiens, selon les statistiques publiées ce jeudi par le ministère du Travail, étaient au nombre de 10 800, au cours des six premiers mois de l’année, par rapport à 5 400 Vietnamiens et Vietnamiennes venus en 2007 travailler dans notre pays.