Un déjeuner traditionnel qui a effacé certains différends

Jiri Paroubek et Vaclav Klaus avec leur épouses à Lany, photo: CTK

Une tradition tchèque, au lendemain du Jour de l'an, ou au tout début de la Nouvelle année, le président de la République invite le Premier ministre à déjeuner dans sa résidence de Lany, à une cinquantaine de kilomètres de Prague.

Jiri Paroubek et Vaclav Klaus avec leur épouses à Lany,  photo: CTK
Cette année, on se demandait un peu comment ce déjeuner allait se passer, en raison d'une certaine tension manifestée entre le chef de l'Etat et le chef du gouvernement. Après leur rencontre, autour d'une table bien garnie de gibier, comme le veut aussi la tradition, le président de la République, Vaclav Klaus, et le Premier ministre, Jiri Paroubek, ont déclaré que celle-ci avait été d'une grande utilité. De quoi ont-ils discuté, pendant que la première dame de Tchéquie, Livia Klausova faisait le tour du propriétaire avec l'épouse du chef du gouvernement, Zuzana Paroubkova ? De la coordination de leurs voyages à l'étranger, des plans du gouvernement d'ici aux prochaines législatives du mois de juin. Leurs différends qui ont fait couler beaucoup d'encre, l'année dernière, ne sont pas, d'après le président et le Premier ministre, personnels, mais d'ordre idéologique. C'est une chose sur laquelle Vaclav Klaus a particulièrement insisté :

« Nous n'avons certainement pas changé dans nos opinions et nous n'avons pas tenté de nous persuader mutuellement de la nécessité de changer notre orientation idéologique, pendant cette rencontre de deux heures et demi. Nous avons, pourtant, constaté qu'il était nécessaire d'affiner, un peu, notre langage, ce dont je suis partisan. »

De l'ironie, comme souvent dans les propos du président, quand il a déclaré qu'il était heureux d'apprendre que le déficit budgétaire de l'année 2005 était inférieur aux prévisions du gouvernement, mais que si le Premier ministre et son ministre des Finances avaient encore mieux travaillé, le résultat serait encore meilleur.