Stanislav Gross met en garde devant la montée de l'extrémisme.

Le ministre de l'Intérieur Stanislav Gross

Bien que l'audience de ce mercredi ait été l'ultime réunion de travail du cabinet de Milos Zeman, les ministres n'ont pas fait que baguenauder. Et si la plupart des vingt et un points évoqués ne revêtait qu'un caractère informatif, certains n'ont cependant pas manqué d'attirer l'attention. A l'image du rapport rendu par le ministre de l'Intérieur Stanislav Gross sur la montée de l'extrémisme dans la politique tchèque.

Le ministre de l'Intérieur Stanislav Gross
L'extrême-droite s'efforce de percer dans la politique tchèque. En ces temps parfois sombres régnant au-dessus de l'Europe, un constat de prime abord bien commun qui, pourtant, n'est pas sans provoquer des inquiétudes légitimes dont n'a pas manqué de prendre acte le gouvernement. Selon l'ancien et désormais également futur ministre de l'Intérieur Stanislav Gross, les mouvements d'extrême-droite tchèques s'appliqueraient à s'établir dans la société afin de pouvoir ensuite mieux intégrer les cercles politiques.

Libor Roucek, porte-parole du gouvernement, affirme pour sa part que le rôle principal dans cette démarche est joué par le Parti républicain patriotique. Parti que d'anciens membres de l'Alliance nationale et de la Résistance nationale ont rejoint l'année dernière. Roucek ajoute que l'union des forces de l'extrême-droite s'est donnée pour tâche de rassembler et d'unifier afin de pouvoir organiser des manifestations en commun. Le rapport décrit d'ailleurs sommairement les actions à prévoir des groupes radicaux lors du sommet de l'OTAN prévu à Prague en novembre. Est notamment à craindre une radicalisation de leurs actes. Toujours selon le même rapport, le nombre d'actes incriminables extrémistes serait en augmentation d'année en année sur le territoire de la République tchèque. Ainsi, alors qu'en 1998 la police tchèque en avait relevé 133, ce chiffre est passé à 452 en 2001. Une hausse qui n'est pourtant que le pâle reflet des résultats des dernières élections législatives au terme desquelles les Républicains de Miroslav Sladek, principal parti d'extrême-droite tchèque, n'avaient réussi à récolter que 1% des voix. Un résultat certes faible, mais qui ne doit empêcher la classe politique de rester, à juste titre, attentive.