Simulation d'attaques terroristes à Prague et en Bohême centrale

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Le ministère de l'Intérieur de la République tchèque a organisé, dans la nuit de jeudi à vendredi, une simulation d'attaques terroristes dans le métro et dans une gare de chemin de fer à Prague, ainsi que dans un train de la banlieue nord. Une opération planifiée suite aux attentats de Londres.

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Le ministère de l'Intérieur a pleinement conscience du fait que Prague ou d'autres localités tchèques ne sont pas à l'abri d'une attaque terroriste. Pour cela, après une simulation d'un grave accident dans une centrale nucléaire, il a décidé de simuler des attentats à la bombe dans le métro de Prague et dans un train de la banlieue de la capitale. A une heure du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, une bombe a explosé dans une rame du métro qui se trouvait en plein centre de la ville. Les premières voitures de pompiers étaient sur place dans les cinq minutes après l'annonce de l'explosion. Tout d'abord, ce furent les pyrotechniciens et l'unité de protection chimique qui sont intervenus. Ensuite, ce fut le tour du personnel médical des premiers secours. En une heure et demi, les médecins et infirmiers ont soigné trente blessés graves. Quinze personnes ont trouvé la mort dans l'attentat. Naturellement, comme il s'agissait d'un exercice, ce n'étaient que des figurants. Les blessés ont quand même été évacués vers les grands hôpitaux pragois et ont suivi les procédures d'admission, sans que le fonctionnement des établissements hospitaliers ne soit touché. A deux heures et demi du matin, quelle était la situation dans la station de métro victime de l'attentat ? Vit Pernica, porte-parole des pompiers pragois : « Le vestibule et le quai ont été dégagés, tous les blessés graves ont été soignés, les blessés légers ont été évacués vers la gare Masaryk où ils ont été pris en charge par les équipes des premiers secours. »

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Le chef des premiers secours, Zdenek Schwarc, affirme que cette opération est d'une très grande importance pour tous les secouristes :

« Une telle opération peut servir à tester la coordination des différents services, mais le plus important est que les employés se retrouvent presque dans la réalité, comme si quelque chose était réellement arrivé. Si quelque chose arrivait vraiment, ils sauraient comment se comporter et comment se présenterait la situation sur place. »

A deux heures du matin, une bombe explosait aussi, dans un train de banlieue, à Kralupy nad Vltavou. Même scénario qu'à Prague, avec des blessés et des victimes. Dans le même temps, une alerte à la bombe était annoncée dans la gare de Holesovice, à Prague. Heureusement l'alerte s'est révélée fausse, mais la police était sur place en 15 minutes, simulant encore l'arrestation d'un terroriste étranger. Le Premier ministre, Jiri Paroubek, et le ministre de l'Intérieur, Frantisek Bublan, ont assisté à l'exercice. Sans problème pour le ministre de l'Intérieur qui ajoute :

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« L'état-major de crise a fait le bilan de la situation et a, disons, continué le jeu, pour simuler ce qui arriverait après une telle situation. Les résultats sont positifs, on a testé la coordination des trois principales composantes des services de secours, donc les pompiers, la police et les premiers secours. Je pense que tout a bien marché. »

Certaines critiques sont apparues quand même, car l'opération a eu lieu la nuit, alors que la situation serait bien différente dans la journée avec le métro plein de voyageurs, les rues du centre pleines de monde et un train de banlieue qui ne serait pas vide non plus, sur une ligne très fréquentée.