Réactions en Tchéquie à l'arrestation de Saddam

Le président tchèque, Vaclav Klaus, est au nombre des chefs d'Etat qui ont salué l'arrestation de l'ancien dictateur Saddam Hussein. Le porte-parole de la présidence, Peter Hajek, a confié à la presse à ce propos : "Le président est informé de l'événement et se déclare convaincu que désormais le processus de consolidation de l'Irak sera accéléré. » Rappelons que Vaclav Klaus fait partie des hommes d'Etat qui eurent envers l'invasion américaine en Irak une position plutôt réservée.

L'ancien dictateur Saddam Hussein,  photo: CTK
Le président tchèque, Vaclav Klaus, est au nombre des chefs d'Etat qui ont salué l'arrestation de l'ancien dictateur Saddam Hussein. Le porte-parole de la présidence, Peter Hajek, a confié à la presse à ce propos : "Le président est informé de l'événement et se déclare convaincu que désormais le processus de consolidation de l'Irak sera accéléré. » Rappelons que Vaclav Klaus fait partie des hommes d'Etat qui eurent envers l'invasion américaine en Irak une position plutôt réservée.

Pour sa part, le gouvernement tchèque a reçu avec satisfaction l'arrestation de Saddam. Le Premier ministre et social-démocrate, Vladimir Spidla, a déclaré à ce propos: "L'arrestation de Saddam est un point important et nous espérons, même si nous ne pouvons en être sûrs, que ce sera un pas significatif dans la stabilisation et l'accélération du processus de remise du gouvernement aux Irakiens. C'est une très bonne nouvelle », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie tchèque, Cyril Svoboda, lui, a plutôt souligné le rôle joué, dans l'arrestation de Saddam, par les services secrets américains. "Ce qui est arrivé est important, a-t-il déclaré, ne serait-ce que parce que l'Irakien moyen craignait le retour de Saddam, qui voudrait se venger".

Cet événement se trouve aussi au centre de l'information et des commentaires de presse ce lundi. On estime que l'arrestation de Saddam a redoré le blason des services secrets américains en Irak, et l'on souligne qu'ils ne sont pas, pour autant, au bout de leur peine. On n'a pas manqué de rappeler aussi que si Washington a pu mettre un terme à la cavale de Saddam, huit mois seulement après la chute de son régime, deux ans après la guerre d'Afghanistan, Ben Laden, tête pensante du réseau terroriste Al-Qaïda et instigateur de l'attaque du 11 septembre 2001, court toujours.

Pour le quotidien Mlada fronta Dnes, ce n'est que maintenant que les Américains pourraient déclarer la fin de la guerre en Irak alors qu'ils viennent d'arrêter l'homme qui se trouve être la cause de cette guerre si controversée. Le commentateur voit une double signification à cette arrestation. D'une part, les ténors de l'ancien régime comprennent désormais qu'il ne sert plus à rien de continuer ; de l'autre, les populations irakiennes doivent bien réaliser que le moment est venu de se tourner vers l'avenir. Quand à la suite des événements, tout dépend, selon Mlada fronta Dnes, du rôle que jouait Saddam dans la résistance aux troupes américaines. S'il y était pour quelque chose, il y a de forte chance que le calme revienne ; s'il n'y était pour rien, il faut s'attendre à ce que les hostilités continuent. Lidove noviny est, en revanche, affirmatif : arrestation de Saddam ou pas, la guerre continuera. Le quotidien Pravo va plus loin en estimant que la guerre s'aggravera. Selon le commentateur de Hospodarske noviny, désormais, le problème qui se pose aux Américains est de savoir de quelle manière agir afin que cette victoire militaire apporte à l'Irak et aux Irakiens une meilleure vie. Et d'ajouter que la chute de Saddam facilite cette tâche mais ne la résout pas.

Auteur: Omar Mounir
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