Protestation d'accoucheuses diplômées contre le projet de loi sur le personnel paramédical

Manifestation d'accoucheuses diplômées, photo: CTK

Mardi après-midi, une manifestation d'accoucheuses diplômées a eu lieu près du siège du Sénat qui est en train de débattre du projet de loi sur le personnel paramédical. Si la loi est adoptée, les sages-femmes ne pourraient plus exercer indépendamment leur profession, mais uniquement sous le contrôle du médecin.

Manifestation d'accoucheuses diplômées,  photo: CTK
Toute leur conception d'accouchement "libre" en serait menacée. Les sages-femmes ne pourraient plus prendre en charge les femmes enceintes, leur rendre visite à domicile, faire des cours de préparation à l'accouchement et aider les femmes à faire naître leur bébé à leur rythme, par voie naturelle. D'après Ivana Konigsmarkova qui exerce depuis 30 ans cette profession, les médecins ont peur d'une concurrence. L'anesthésiologiste Robert Pleskot, unique médecin présent à la manifestation, reconnaît que la situation actuelle n'est pas bonne, puisqu'il manque un degré intermédiaire entre le médecin et l'assistant. A s'en référer à la Société pour la famille saine, Aperio, le modèle strictement médical de l'accouchement est inacceptable pour une femme sur quatre. La Société dénonce l'absence totale de maternités où l'accouchement serait mené d'une façon naturelle. Aux antipodes - les arguments forts des médecins: grâce à leur présence à l'accouchement, le nombre de décès des nouveau-nés en Tchéquie est l'un des plus bas au monde.

Manifestation d'accoucheuses diplômées,  photo: CTK
La loi sur le personnel paramédical doit être adoptée avant l'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne. Elle permettra aux infirmières, ambulanciers, laborantins et sages-femmes de travailler en Europe élargie. La partie de la loi contestant aux sages-femmes le droit à l'indépendance de leur profession ne répond pas à la législation communautaire, dit le sénateur Zuzana Roithova, qui exerce elle-aussi la profession de médecin. La ministre de la Santé, Marie Souckova, est, elle, d'un avis opposé. Affaire donc à suivre...