Problème dans le financement des missions militaires à l'étranger

6ème hôpital de campagne de l'Armée tchèque

Bien qu'approuvé par la Chambre des députés, l'envoi de missions militaires tchèques à l'étranger pose certains problèmes.

Le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, n'est pas content. Pour lui, une grande partie des députés sont des hypocrites, et il ne les ménage aucunement en déclarant : « Le Parlement tchèque fait savoir à l'opinion mondiale qu'il est prêt, par de belles paroles, à soutenir la lutte contre le terrorisme, mais qu'il ne déboursera pas une seule couronne pour cela ».

6ème hôpital de campagne de l'Armée tchèque
Force est de constater qu'il a, un peu, raison. En effet, la Chambre des députés vient de donner son accord (excepté les communistes) à l'envoi du 6ème hôpital de campagne de l'Armée tchèque à Kaboul. D'un autre côté, elle vient de refuser l'émission de Bons du Trésor pour financer l'opération. Cette émission devait, aussi, servir au financement de la mission de l'unité de protection chimique de l'Armée tchèque, déjà opérationnelle, dans le golfe Persique. A la Chambre, toute l'opposition a voté contre l'émission des Bons du Trésor. Elle ne s'est pas laissée amadouer par le ministre de la Défense nationale, Jaroslav Tvrdik, proposant de diminuer les frais de ces missions de un demi-milliard de couronnes (30 couronnes pour un euro). L'opposition veut contraindre le gouvernement à effectuer des économies budgétaires et met en garde contre la dette de l'Etat, d'un montant de 400 milliards de couronnes. Le ministre de la Défense nationale pense que la position adoptée par les partis de l'opposition est influencée par les législatives de juin, en Tchéquie...

Quelles sont les solutions proposées par le gouvernement social-démocrate ? Le ministre de la Défense nationale, Jaroslav Tvrdik, propose un compromis : couvrir une partie des frais des missions militaires à l'étranger par l'émission de Bons de Trésor, le reste par l'utilisation des réserves budgétaires et des moyens financiers destinés au renforcement de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Le cabinet refuse les coupes budgétaires. Le Parti civique démocrate, leader de l'opposition, n'exclut pas que les sociaux-démocrates au pouvoir choisissent la solution la plus simple : couvrir les frais de l'envoi des soldats tchèques à l'étranger avec les bénéfices de la privatisation ou les traites du recouvrement de la dette russe. Quelques semaines encore pour que le gouvernement trouve dans les 1 milliard 200 millions de couronnes nécessaires.