Prix de Littérature de la République tchèque

Dusan Zbavitel et Pavel Brycz, photo: CTK

Ce lundi, les Prix d'Etat de Littérature ont été décernés aux meilleurs auteurs et traducteurs. La cérémonie a eu lieu dans la salle du Jeu de paume du Château de Prague, en présence du président de la République, Vaclav Klaus.

Dusan Zbavitel,  photo: CTK
Dans une courte allocution, le chef de l'Etat s'est déclaré heureux qu'un écrivain et un traducteur reçoivent un prix d'Etat, car parmi les lauréats des prix et distinctions qui seront décernés à l'occasion de la fête nationale du 28 octobre, il n'y a personne du monde de la littérature. Qui sont donc les lauréats de ce Prix d'Etat de littérature ? Dusan Zbavitel, pour ses travaux dans la sphère de la traduction littéraire des langues du continent indien, et Pavel Brycz pour son roman La gloire depuis longtemps éteinte du patriarchat. Magdalena Segertova a eu l'occasion de recueillir les premières impressions de l'auteur, né en 1968.

Pavel Brycz,  photo: CTK
« C'est réellement sensationnel. Je ne l'attendais vraiment pas. Mais comme parmi les nominés, il y avait des personnes de ma génération, je pensais que quelque chose changeait. J'étais déjà heureux d'avoir été nominé, et quand j'ai appris que j'ai reçu ce prix d'Etat, j'étais vraiment plein de joie, mais aussi et surtout plein d'entrain pour continuer dans mon travail ».

Et le roman ? Une chronique d'une famille d'Ukraine, venue en Bohême du nord, sous la Première République tchécoslovaque, pendant la Deuxième Guerre mondiale, vivant le Printemps de Prague, les chars soviétiques d'août 1968 et la chute du communisme en 1989. Selon le jury, « une prose sur un thème des temps modernes tchèques, écrite avec une grande bravoure dans la narration et le style ».

Rappelons que le Prix d'Etat de littérature est décerné en Tchéquie depuis 1995. Une tradition qui remonte à la Première République et au Président Tomas Garrigue Masaryk, interrompue par la Seconde Guerre mondiale, et liée au nom du président communiste Klement Gottwald jusqu'en 1989. Ce fut le ministre de la Culture, Pavel Tigrid, qui lui redonna ses aspects démocratiques, en 1995.