Le gouvernement tchèque veut permettre à un demi-millier de diplômés de venir d’Ukraine et occuper un emploi. Le premier ministre Bohuslav Sobotka et le ministre des affaires étrangères Lubomír Zaorálek ont présenté mercredi ce projet qui devrait éventuellement servir de modèle et être élargi en cas de succès. Pour l’instant il s’agit d’attirer en priorité des spécialistes de l’informatique ou des ingénieurs.
Lubomír Zaorálek, photo: Filip Jandourek, ČRo
Selon le chef de la diplomatie, l’administration tchèque délivrera en
priorité aux Ukrainiens sélectionnés une « carte d’employé » -
appelée également « carte bleue » - qui permet de travailler
légalement :
« C’est d’Ukraine que nous vient le plus grand nombre de demandes de permis de travail. Rien qu’entre janvier et octobre nous avons reçu près d’un millier de demandes. Il y a aussi beaucoup d’entreprises tchèques qui aimeraient employer des Ukrainiens mais pour lesquelles le processus administratif est trop long et compliqué. Nous avons fait un point sur les demandes des employeurs, sur les domaines concernés et avons également coordonné le projet avec le Bureau du travail, qui doit, avant toute embauche d’un Ukrainien, publié l’annonce un mois afin de prouver qu’aucun candidat tchèque n’a été trouvé pour le poste. »
La pénurie de main d’œuvre est un mal dont souffre le marché tchèque du travail depuis quelque temps déjà et ce genre de projet est présenté par le gouvernement comme un des remèdes possibles.
Photo: Filip Jandourek, ČRo
Les Ukrainiens, en tant que ressortissant d’un pays non-membre de
l’UE, devaient jusqu’à présent régler de nombreuses formalités
avant de pouvoir travailler légalement dans le pays.
Lubomír Zaorálek: « Maintenant, après accord entre l’employeur tchèque et le potentiel employé ukrainien, ce dernier pourra se rendre directement à notre ambassade à Kiev avec la confirmation de l’employeur et ses papiers, et la procédure ne prendra que quelques minutes. Ensuite le ministère des Affaires étrangères transmet au ministère de l’Intérieur, notamment pour vérification dans les bases de données, et après validation nous accordons un permis de séjour d’un an renouvelable. »
Ce projet pilote est prévu pour une durée de six mois. Dans le même temps le ministère du Travail doit préparer une analyse sur la situation du marché de l’emploi et les besoins selon les professions.
Photo: suphakit73 / freedigitalphotos
Lubomír Zaorálek: « Il s’agit d’un projet pilote qui doit faire ses
preuves. Cela pourrait le cas échéant être étendu aux autres pays du
Partenariat oriental (qui regroupe avec l’Ukraine l'Arménie,
l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie et la Moldavie ). La
Mongolie, l’Ouzbekistan et le Kazakhstan pourraient aussi être
concernés. On pourra également élargir à d’autres types d’emplois,
peut-être moins qualifiés. Pour l’instant le salaire de l’employé
concerné ne doit pas être inférieur à 38 500 couronnes brut. Si nous
arrivons à nous entendre avec les syndicats, nous pourrions élargir ce
projet aux soudeurs ou aux infirmières par exemple. Cela devra faire
l’objet d’une entente entre patrons et syndicats pour pallier la
pénurie de main d’œuvre de manière urgente dans d’autres
professions. »
La radio publique tchèque évoque également des initiatives régionales,
avec notamment la région de Pardubice qui prévoit un « centre de contact » à Oujgorod. Cela devrait permettre de faciliter l’embauche de
personnes dans cette région ukrainienne proche de la frontière slovaque
en évitant les intermédiaires qui profitent de situations personnelles
rendues parfois très difficiles depuis le début du conflit dans l’Est
du pays.
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