Petruska Sustrova : « La victoire de Kaczynski ne change rien aux relations tchéco-polonaises »

Lech Kaczynski, photo: CTK
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Les photos d'Angela Merkel s'étalaient en première page de tous les quotidiens tchèques le mois dernier au lendemain des élections allemandes. Force est de constater que les élections polonaises passionnent moins les Tchèques. Les médias locaux s'appliquent toutefois à dresser le portrait du binôme qui sort gagnant des deux dernières consultations en Pologne, les jumeaux Kaczynski.

Lech Kaczynski,  photo: CTK
« La révolution noire a vaincu en Pologne », écrit l'éditorialiste de Lidove noviny avant de concéder qu' « il est possible d'émettre beaucoup de réserves concernant les frères Kaczynski, mais une chose est sûre, ils n'ont jamais détourné ni volé d'argent, ce qui n'est pas négligeable dans notre région et à notre époque ».

Les résultats de dimanche peuvent-ils avoir une influence sur les relations entre Prague et Varsovie ? Une question posée à Petruska Sustrova, ancienne dissidente tchèque aujourd'hui éditorialiste :

« Je pense que ni l'élection de Lech Kaczynski à la tête de l'Etat ni la victoire de son parti au Parlement ne changeront quoi que ce soit aux relations tchéco-polonaises, car comme tous leurs prédécesseurs, ils sont engagés dans une collaboration entre les pays d'Europe centrale. Ici, on a pu lire que Droit et Justice, le parti des Kaczynski, était anti-européen. C'est une erreur, ils ne sont pas anti-européens, et en ces temps de crise à Bruxelles, la Pologne aura une idée plus claire sur l'issue à trouver. »

Les prochaines élections législatives sont prévues ici pour juin 2006. Pour Petruska Sustrova, les élections polonaises n'auront pas beaucoup d'influence sur le vote des Tchèques :

« J'ai du mal à voir de quelle manière ces élections polonaises pourraient influer sur les élections ici, parce que l'échiquier politique n'a pas du tout la même configuration. Mais j'ajouterais que si j'étais l'un des stratèges de l'ODS, j'étudierais à quel point « l'impôt unique » est un bon argument face aux électeurs. C'était l'un des principaux points du programme de Donald Tusk et on a vu ce que cela a donné... »