Pas de grève des pilotes de CSA

La compagnie aérienne tchèque, les voyageurs, les vacanciers avaient peur. Les pilotes de CSA se mettraient-ils en grève, ce mardi ? Il n'en fut rien, un compromis a été trouvé, et le trafic aérien en Tchéquie est donc normal.

Pourquoi les pilotes de CSA voulaient-ils se mettre en grève ? Une question de convention collective, mais aussi de revendications salariales. En effet, les Czech Airlines sont bien membres du groupe Sky Team, comme Air France, par exemple, mais leurs pilotes gagnent trois fois moins. La question des conventions collectives a suscité des litiges avec d'autres catégories du personnel, naviguant ou au sol. Les négociations ont duré 20 heures, se prolongeant jusqu'à 3 heures, dans la nuit de lundi à mardi. Quarante-cinq minutes, avant le début de la grève, prévue pour 4 heures du matin, les pilotes et la direction ont trouvé un compromis.

« Je peux vraiment dire qu'un compromis a été atteint. Nous sommes tombés d'accord sur des conventions collectives indépendantes avec toutes les catégories de personnel, un contrat collectif et des accords avec les organisations syndicales ». C'est ce qu'a déclaré, à l'issue des négociations, Daniel Plovajko, porte-parole de la compagnie aérienne CSA.

Il faut dire que ces conventions collectives doivent encore être discutées. Cela veut dire que les revendications salariales ne sont pas réglées, car elles seront l'objet de la discussion. Rappelons que les Czech Airlines comptent dans les 4500 employés, qui travaillaient sans convention collective, depuis le mois d'avril de cette année. Alors que les conventions collectives individuelles pour chaque catégorie d'employés sont d'usage dans les compagnies aériennes, la direction de CSA ne voulait conclure qu'une seule convention pour tous les employés. La direction a donc reculé devant les revendications des pilotes. A propos, quel aurait été le montant du manque à gagner, en cas de grève de ceux-ci ? Dans le million d'euros par jour. Il semble que cet argument ait joué en faveur des employés. La menace de grève existe toujours, car la direction de CSA a déclaré que les revendications salariales des pilotes étaient inacceptables et causeraient de graves difficultés financières à la compagnie, si elles étaient réalisées.