Où s’arrêtera la chute de Nicole Vaidišová ?

Nicole Vaidišová, photo: Glenn Thomas, CC BY-SA 2.5

Après une saison 2008 catastrophique, à l’issue de laquelle elle a été désignée « flop de l’année » par le magazine Tennis, Nicole Vaidišová a démarré la nouvelle saison 2009 comme elle avait achevé la précédente : par des défaites. Lundi, la Tchèque s’est ainsi inclinée en deux sets vite expédiés (1-6, 1-6) contre une illustre inconnue italienne dès le premier tour du tournoi de Hobart, en Australie. A 19 ans, Nicole Vaidišová, désormais 51e joueuse mondiale, n’est déjà plus que l’ombre du grand espoir du tennis mondial qu’elle était il y a peu encore.

Nicole Vaidišová,  photo: Glenn Thomas,  CC BY-SA 2.5
C’était il y a deux ans à peine et cela semble pourtant être une éternité aujourd’hui. En janvier 2007, Nicole Vaidišová avait atteint les demi-finales de l’Open d’Australie. Quelques mois après une autre demi-finale à Roland Garros, la jeune Tchèque avait ainsi atteint pour la deuxième fois de sa carrière le dernier carré d’une épreuve du Grand Chelem. Au vu de cette progression fulgurante, observateurs et public étaient alors persuadés que Vaidišová, malgré un jeu stéréotypé et un mental souvent défaillant, allait rapidement compter parmi les futures meilleures joueuses de l’élite mondiale.

Deux ans plus tard, donc, si l’on s’en tient au classement de la WTA, l’association professionnelle du tennis féminin, Nicole Vaidišová n’est même plus la meilleure joueuse tchèque. Pour la première fois depuis avril 2005. Pire encore, si elle n’obtient aucun résultat probant à Melbourne la semaine prochaine, Vaidišová pourrait même disparaître du Top 100 mondial. Un cas de figure extrême mais tout à fait plausible surtout si l’on s’en tient à sa série famélique en cours de trois victoires lors des neuf derniers tournois auxquels elle a pris part. Une régularité dans la défaite qu’elle n’est jamais parvenue à atteindre dans la victoire même au meilleur de sa forme.

Petra Kvitová,  photo: David Kubíček,  ČRo
Pour expliquer cette chute vertigineuse dans les profondeurs du classement, la presse tchèque avance trois raisons principales : son passage difficile à l’âge adulte après une adolescence passée sur les courts du monde entier, la séparation avec son père adoptif entraîneur et sa relation amoureuse avec le joueur tchèque Radek Štěpánek. Nicole Vaidišová, elle, se défend en assurant avoir beaucoup travaillé, tapé des milliers de balles pendant l’intersaison hivernale et tout faire pour retrouver un niveau de jeu plus conforme à son potentiel.

En attendant cet improbable retour au sommet, le tennis tchèque féminin se raccroche à d’autres joueuses. La plus prometteuse semble être Petra Kvitová, une grande gauchère de 18 ans, huitième de finaliste à Rolland Garros la saison dernière, qui s’est qualifiée, jeudi, pour la finale du tournoi d’Hobart en battant la Française Virginie Razzano (6-4, 6-2). En finale, Petr Kvitová sera opposée à sa compatriote, Iveta Benešová, 41e mondiale et meilleure joueuse tchèque actuelle. Encore très loin, donc, des sommets qu’a un jour fréquentés Nicole Vaidišová.