Négociations tendues sur la composition du cabinet Gross

Stanislav Gross et Vladimir Spidla (Photo : CTK)

Depuis que, le 2 juillet dernier, Vaclav Klaus l'a chargé de former un nouveau gouvernement, Stanislav Gross se démène pour conclure des accords avec ses partenaires de la "nouvelle-vieille" coalition, comme la définissent les médias tchèques. Pourquoi "nouvelle-vieille" ? Parce qu'il s'agit de la même coalition que celle formée par Vladimir Spidla, au lendemain de sa victoire surprise aux élections législatives de 2002.

Stanislav Gross et Vladimir Spidla  (Photo : CTK)
Aujourd'hui, alors que Stanislav Gross a été officiellement nommé Premier ministre lundi dernier, tous les regards se portent sur les chefs des deux partis qui forment cette coalition avec le parti social-démocrate (CSSD), car ce sont avec eux que le jeune "Standa" - surnom de Stanislav Gross - doit négocier la composition de son futur cabinet. Et ces négociations, avec Pavel Nemec, chef du parti libéral (US-DEU) et Miroslav Kalousek, chef du parti chrétien-démocrate (KDU-CSL) ne sont pas une mince affaire pour l'ancien ministre de l'Intérieur. Chaque portefeuille fait l'objet d'intenses débats, et les discussions s'éternisent jusque tard dans la nuit. Ce jeudi, c'est même au petit matin que s'est terminée la réunion entamée la veille. Principal sujet de conversation : l'attribution du ministère des Affaires étrangères. Stanislav Gross aurait proposé, en début de semaine, de donner deux ministères aux chrétiens-démocrates en échange du poste de chef de la diplomatie, jusqu'ici occupé par Cyril Svoboda. Une offre à laquelle Miroslav Kalousek a opposé une fin de non-recevoir. Il a expliqué pourquoi d'une voix fatiguée, au sortir des négociations marathon:

"Toutes nos propositions, considérées la veille comme envisageables par les sociaux-démocartes, sont aujourd'hui refusées. C'est pourquoi les chrétiens-démocrates restent sur leur position initiale et maintiennent leur souhait de poursuivre les discussions avec les partenaires de la coalition. Notre offre est sur la table, elle est à prendre ou à laisser."

Vladimir Spidla  (Photo : CTK)
Selon les derniers développements, le jeune Premier ministre aurait renoncé à placer Pavel Telicka à la tête de la diplomatie et laisserait aux chrétiens-démocrates les trois portefeuilles qui leur avait été attribués à l'origine par Vladimir Spidla.

Même si les noms des prochains ministres ne sont pas encore tous connus, on sait déjà que la moyenne d'âge du cabinet Gross ne sera pas très élevée. Comme le Premier ministre, deux autres probables futurs membres de ce cabinet n'ont pas encore fêté leur 35è anniversaire.