Négociations pour une coalition gouvernementale: suite mais pas fin

Miroslav Kalousek, Martin Bursik et Mirek Topolanek, photo: CTK

Dix jours après les élections législatives, les négociations se poursuivent pour la formation d'une coalition gouvernementale.

Miroslav Kalousek,  Martin Bursik et Mirek Topolanek,  photo: CTK
La situation n'évolue que lentement et ne va pas se régler du jour au lendemain. Si on récapitule les importantes évolutions de ces derniers jours, il faut d'abord noter que les sociaux-démocrates ont affirmé leur unité et exclu la possibilité de soutenir la coalition de centre-droit que tente de former le chef de l'ODS, vainqueur des élections, avec les chrétiens-démocrates et les Verts. Les Verts, et c'est aussi une des nouvelles de ces derniers jours, qui soutiennent pour l'instant leur président, Martin Bursik, dans ses négociations avec la droite.

Jiri Paroubek,  photo: CTK
Le président de la République, qui a en temps normal des pouvoirs limités, devient un acteur incontournable dans cette situation inédite. L'impasse dans laquelle se trouvent les partis politiques, avec des coalitions viables plus que difficiles à trouver, donne au chef de l'Etat un nouveau rôle car c'est à lui que revient de représenter - avec le chef de la diplomatie - le pays lors des rencontres internationales, comme au sommet de Bruxelles cette semaine. C'est également à lui de nommer le prochain gouvernement. Pour l'instant, Vaclav Klaus, qui est le fondateur et qui reste le président d'honneur de l'ODS, semble privilégier la coalition de centre-droit souhaitée par son successeur à la tête de ce parti, Mirek Topolanek. Il a indiqué ce mercredi qu'il pourrait nommer un tel gouvernement même s'il n'était pas appuyé - sur le papier en tout cas - par une majorité de députés.

Les chances de cette potentielle coalition d'obtenir la majorité lors du vote de confiance au Parlement restent pourtant minces, même si Mirek Topolanek a répété mercredi après son entretien avec le chef de l'Etat qu'il comptait sur le soutien, même passif, du Parti social-démocrate.

Difficile de dire comment, dans les circonstances actuelles, un ou plusieurs députés sociaux-démocrates pourraient soutenir Mirek Topolanek et son nouveau cabinet... Les Tchèques vont devoir se faire à l'idée que la formation de leur prochain gouvernement risque de prendre encore quelque temps.