Modalités du référendum tchèque

Photo: CTK

Le référendum, en République tchèque, s'est déroulé d'une manière un peu différente de celle adoptée dans les autres pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne, qui ont déjà voté. Alors, le référendum tchèque, en quoi était-il différent ?

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Tout d'abord, insistons sur le fait qu'il s'agissait d'un véritable référendum. Donc pas de quorum de 50 % de participation pour le valider, sinon, la décision reviendrait au parlement. Cela voulait dire que même si seulement 30 % des électeurs s'étaient rendus aux urnes et que la majorité aurait dit oui, le référendum était valable. A noter aussi que les Tchèques de l'étranger ne pouvait pas voter dans leur pays de résidence. On déplore, d'ailleurs une faible participation des ressortissants tchèques à l'étranger. Seulement cinq ressortissants tchèques ont retiré leurs bulletins de vote au consulat de Paris. Autre modalité rigoureuse pour la Tchéquie. Si le « non » à l'Europe était sorti de ce référendum, les Tchèques auraient pu se prononcer une nouvelle fois, dans deux ans au plus tôt, à condition que l'Europe le veuille bien, naturellement. Au plus tôt, cela aurait pu être en 2007... Heureusement cette éventualité n'a pas eu lieu, les Tchèques ont exprimé leur soutien à l'Europe unie, exprimant ainsi, aussi, leur appartenance millénaire au vieux continent. Ce petit pays de dix millions d'habitants devrait donc devenir membre de l'Union européenne, le 1er mai 2004.