Mariages mixtes franco-tchèques et contentieux

Depuis l'ouverture de la Tchéquie à l'Europe, quatorze années sont passées. C'est beaucoup et c'est peu. En tout cas cela représente suffisamment de temps pour que les mariages mixtes tchéco-français soient nombreux au point que naisse de ces mariage, rien qu'en Tchéquie, une moyenne de un à deux enfants par semaine. Parallèlement, il y a un contentieux matrimonial. Quel est l'importance et la nature de ce contentieux en comparaison avec l'Allemagne, par exemple ? C'est autour de ces questions que s'est déroulé l'entretien suivant avec M. Jean-Michel Peltier, magistrat français de liaison au ministère de la Justice tchèque. Ecoutons-le.

"Le contentieux est démographiquement beaucoup moins important qu'avec l'Allemagne. Il faut compter qu'il y a une demi-douzaine d'affaires par an. Je parle de celles qui posent un problème aigu, entendu que dans ces affaires, la principale caractéristique, c'est la passion. La passion liée à l'enjeu : l'enfant, la famille, etc. C'est un souci pour les autorités qui s'en occupent, en raison du drame humain, l'enfant ou les enfants étant les premières victimes. Les enfants ne sont pas séparés de leur père ou de leur maman seulement, mais de leurs frères et soeurs. Il y a des situations tout à fait dramatiques à cet égard. L'enfant qui se trouve sans frère et qui ne comprend rien.

Il y a plus d'enlèvements d'enfants dans le sens France-République tchèque mais je ne sais pas si on peut en conclure quelque chose. Quand je parle d'une demi-douzaines d'affaires, c'est toujours des affaires qui donnent lieu à un déplacement ou à un refus du droit de visite.

Il y a autant de mariages de garçons français avec des filles tchèques que l'inverse. Et ce sont généralement les filles tchèques qui ramènent leurs enfants en Tchéquie. Un phénomène qui n'est pas facile à expliquer".

Auteur: Omar Mounir
lancer la lecture