L'Ordre des médecins invite au non-respect de l'arrêté du ministère de la Santé sur les médicaments

L'Ordre tchèque des médecins dit non au nouvel arrêté du ministère de la Santé publique sur les médicaments qui stipule l'obligation des médecins d'informer le patient si le médicament prescrit est remboursé par la caisse d'assurance médicale ou si c'est au patient de le payer. Cette obligation est entrée en vigueur le 1er février dernier.

L'arrêté en question oblige le médecin à informer le patient à quel taux le médicament prescrit est remboursé par les compagnies d'assurance médicales et quels sont les frais à sa charge. Il oblige, en plus, le médecin à garder dans ses archives les copies des prescriptions. L'Ordre des médecins s'y oppose, non pas parce qu'il ne voudrait pas informer le patient. Selon David Rath, président de l'Ordre, il n'est pas dans les possibilités des médecins de connaître le prix des médicaments, d'autant qu'il varie d'une pharmacie à l'autre et la différence concernant le remboursement qui est à payer par le patient est parfois supérieure à 100 couronnes. Ainsi, le médecin pourrait, involontairement, commettre une erreur.

David Rath est très sévère avec la ministre de la Santé, Marie Souckova, lorsqu'il dit qu'elle a une fois de plus échoué, en publiant les informations sur les médicaments qui ne sont pas exactes, et en suscitant des espoirs vains auprès des citoyens. D'après lui, l'arrêté sur les médicaments est contraire à la loi et tant que les médecins le respecteront, ils se retrouveront en conflit avec la loi sur la documentation médicale. L'Ordre a même organisé des consultations juridiques gratuites pour les médecins exposés au risque de sanctions pour le non-respect de l'arrêté en question. David Rath est convaincu qu'un éventuel litige donnerait raison à l'Ordre des médecins et déboucherait sur la suppression de l'arrêté, par la Cour constitutionnelle.