L'euro en Tchéquie ce n'est pas pour demain

Photo: Commission européenne

Il semble bien que l'entrée de la République tchèque dans « l'euroland », se fera encore attendre. En effet, la Tchéquie ne remplit pas l'un des critères indispensables pour l'adoption de l'euro, celui concernant l'état des finances publiques. Quand donc les citoyens tchèques pourront-ils payer en euros ?

Photo: Commission européenne
Le document intitulé « Stratégie de la République tchèque pour l'entrée dans la zone euro », discuté ce mercredi en réunion ministérielle, ne fixe pas de date précise, bien que le ministre des Finances, Miroslav Kalousek, ait voulu imposer l'année 2012. Dans ce document, il est dit que les finances publiques en commun avec une faible flexibilité de l'économie, en premier lieu du marché du travail, représente un risque pour le bon fonctionnement de l'économie tchèque dans la zone euro. La date de l'adoption de l'euro devrait donc dépendre du règlement de ses problèmes dans le cadre d'une réforme radicale des finances publiques et du renforcement de la flexibilité de l'économie. La banque nationale tchèque (Ceska narodni banka) refuse, elle, une date précise pour l'adoption de l'euro. D'après elle, le gouvernement devrait d'abord démontrer qu'il est capable de diminuer le déficit des finances publiques et après seulement, fixer une date. Le coordinateur national pour l'introduction de l'euro en Tchéquie, Oldrich Dedek, affirme pourtant que cette date, si elle était fixée, serait une sorte de motivation pour l'administration, donc aussi pour la banque nationale, et que l'année 2012 pourrait être l'année de l'entrée de la Tchéquie dans la zone euro. Il ajoute encore :

« Je comprends les arguments de la banque nationale qui veut d'abord voir des actes concrets. Le ministre des Finances est peut être convaincu d'autre chose. Il est persuadé et moi aussi, qu'une certaine motivation pourrait contraindre le gouvernement à entreprendre des réformes plus radicales. »

La République tchèque devrait afficher un déficit des finances publiques tournant autour de 4 % du PIB en 2007. Les critères de Maastricht pour l'entrée dans la zone euro demandent 3 % au maximum. La réforme des finances publiques qui vient d'être adoptée par la Chambre des députés devrait ramener le déficit à moins de 3 %, l'année prochaine. Il ne devrait être que de 1 % en 2012. C'est certainement sur cela que table le ministre des Finances, Miroslav Kalousek, qui prépare le pays à l'entrée dans la zone euro pour 2012, bien que cette date ne soit pas mentionnée dans la « Stratégie de la République tchèque pour l'entrée dans la zone euro ». Rappelons qu'à l'origine la Tchéquie comptait adopter la monnaie européenne en 2010. Aujourd'hui, l'avenir de l'euro par Prague reste incertain.