L'Etat contre la fraude à l'étalage

Photo: CTK

L'Etat a décidé de mettre fin à la vente de produits de contrefaçon à l'étalage et la fraude fiscale.

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C'est un phénomène qui est apparu, après la chute du communisme, en 1989, l'ouverture des frontières et la libération du marché : la vente à l'étalage, sur des marchés plus ou moins légaux. Elle est pratiquée, surtout, par des commerçants asiatiques. Ce qu'ils vendent à bas prix n'est pas de la meilleure qualité, mais en raison du faible pouvoir d'achat des Tchèques, ce commerce connaît un succès certain. Le problème ne réside pas dans la qualité des produits, mais dans la contrefaçon des grandes marques, en premier lieu d'articles de sport, Adidas ou Nike. Grâce à un changement de la loi, les forces de police et les douanes peuvent, maintenant, perquisitionner dans les entrepôts des commerçants. Une opération de police, qui a commencé il y a trois semaines déjà, dans tout le pays, a permis la confiscation de produits de contrefaçon d'une valeur de 4 millions d'euros ! La plus grosse opération a eu lieu dans le quartier de Malesice, à Prague. La police et 130 douaniers ont découvert de la contrefaçon d'une valeur de près de 2 millions d'euros. Dans ce marché-stock, les commerçants asiatiques entreposent leurs produits qui sont, ensuite, distribués dans les petits commerces asiatiques pragois et de la banlieue de la capitale. Les opérations des douanes, sur les marchés et dans les entrepôts des commerçants asiatiques ne représentent qu'une partie des mesures entreprises par le gouvernement contre la vente frauduleuse à l'étalage. Le ministère des Finances prépare un projet global qui devrait conduire à la réglementation de la vente à l'étalage en général. Il comprend, par exemple, l'introduction d'un forfait à l'imposition sur le revenu et un règlement plus sévère concernant les licences. En effet, le plus gros problème, outre la contrefaçon, est la fraude fiscale et la contrebande. Selon les autorités, il n'est pas question de liquider la vente à l'étalage ou sur les marchés, mais de la réglementer, afin que l'Etat ne perde pas des milliards et des milliards sur l'impôt et les droits de douane.