Les « Rêves tchèques » en faveur de la promotion de la musique tchèque

Magdalena Kozena, photo: CTK

La musique est, certes, un outil on ne peut plus noble et efficace servant à la diffusion d'une culture, à la propagation d'un pays... Point étonnant donc que le projet « Rêves tchèques » qui s'étend sur le deuxième semestre de cette année et qui se veut de présenter la musique tchèque dans 16 Etats européens, soit parrainé par deux grandes personnalités : l'ex-président Vaclav Havel et la mezzo-soprano, Magdalena Kozena. Alena Gebertova a retenu leurs confessions, lors d'une conférence de presse, à Prague.

Vaclav Havel et Magdalena Kozena,  photo: CTK
Vaclav Havel se félicite notamment de la richesse et de la variété de la programmation des « Rêves tchèques » qui contribuent en outre à la propagation de la République tchèque au sein de l'Union européenne. Et, plus encore :

« Pour moi, en tant que politicien, il était très important d'avoir une certaine conception, une vision, d'articuler des objectifs de longue haleine au lieu de suivre uniquement des intérêts immédiats, qu'ils soient personnels ou politiques. Je me souviens d'ailleurs que dans mon premier discours du Nouvel An, j'avais parlé de mes rêves se rapportant à l'évolution future du pays... Le rêve comme un regard sur l'avenir, comme une façon de penser. Je peux constater que c'est ce qui m'attache au projet « Rêves tchèques » et à sa vocation ».

Magdalena Kozena, récemment proclamée « Artiste de l'année », en Grande-Bretagne, est une ambassadrice inlassable de la musique tchèque, sur la scène internationale.

Magdalena Kozena,  photo: CTK
« Je m'efforce et je suis heureuse de présenter la musique tchèque à l'étranger. C'est d'abord parce que je l'aime, et c'est aussi parce qu'il est tellement difficile pour les artistes étrangers de chanter en tchèque, qui est une langue très compliquée. Je suis convaincue que ce projet permettra de promouvoir d'autres artistes tchèques. Force m'est de constater que, même 15 ans après la chute du communisme, on a souvent tendance à nous considérer comme « ceux de l'Est », donc de catégorie B. Cela m'agace, moi qui suis une Tchèque fière, car c'est injuste. Je m'attends à ce que ce festival permette aux artistes tchèques de mieux se faire valoir ».

L'ambition des « Rêves tchèques » est de présenter, outre les compositeurs et les oeuvres de grande notoriété, la musique tchèque qui est moins connue. Et, aussi, de ne pas engager dans ce projet, uniquement, les grandes villes. Le village de Cairanne en France est l'un de ceux qui sont associés aux « Rêves tchèques ». Son maire, Vincent Seve m'a confié.

« On est un petit village en Provence, situé à une quarantaine de kilomètres au nord d'Avignon. Et pourquoi nous sommes-nous associés aux Rêves tchèques ?... Nous avons depuis cinq ou six ans des relations de jumelage avec la ville tchèque de Zdar nad Sazavou et voilà pourquoi le projet concerné est venu dans notre petit village. On a fait une grosse publicité ; le concert exécuté par le Trio Martinu y a attiré près de 250 spectateurs qui l'ont beaucoup apprécié ».