Les retours de Sylvie Germain

Sylvie Germain, photo: www.france.diplomatie.fr
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Parmi les écrivains invités à la foire Le monde des livres, qui ouvre ses portes ce jeudi à Prague, figure la romancière française Sylvie Germain qui a vécu dans les années quatre-vingts et quatre-vingt-dix pendant sept ans dans la capitale tchèque. Cette fois-ci, il y au programme de sa visite des rencontres avec ses lecteurs et des étudiants de l'Université Charles et elle va également présenter à la foire la traduction tchèque d'un de ses livres. Elle en a parlé à Vaclav Richter.

Vous allez présenter à la foire du livre votre roman « Nuit d'ambre » qui a été traduit en tchèque. Comment voyez-vous ce roman, qui a été, je crois, le deuxième de votre carrière, dix-huit ans après sa parution ?

"Justement, le problème est là. C'est le temps qui a filé et en plus, ce roman, je l'avais écrit dans la foulée du premier, c'était comme la continuité du premier. Il s'enracine vraiment dans mon premier roman qui s'appelle « Livre des nuits ». On y retrouve les mêmes personnages et les destins de certains personnages du premier roman se dénouent dans le second. Et il y avait une cohérence dans ces deux livres qui sont comme un miroir. Donc, c'est un petit peu étrange même pour les lecteurs tchèques d'avoir accès au deuxième livre, dix ans ou presque après la traduction du premier. Alors, je ne sais pas s'il y aura des lecteurs pour suivre et pour quand même accrocher l'histoire. Pour moi, par la force des choses, c'est très ancien. En même temps, un écrivain, en général, ne renie pas ses livres, je sais qu'il y en a qui renient leurs livres de jeunesse, je ne vais pas les renier, mais par ailleurs, je n'aime pas relire mes livres parce que quand je les relie des années après, donc à froid, cela donne toujours une impression très bizarre, on a envie de se corriger, de faire des rajouts, des ratures, etc. Mais bon, en même temps, il faut assumer son livre et répondre aux questions qu'il peut y avoir de la part des lecteurs. "

« Nuit d'ambre » n'a donc pas été le seul roman sorti de votre plume à être traduit en tchèque. Quelles autres oeuvres ont été traduites?

"On a traduit en tchèque « Le Livre des nuits », puis celui, qui a été mon troisième roman, qui s'appelait « Jours de colère ». Je ne sais plus si on a traduit en tchèque un petit ouvrage qui s'appelle « La pleurante des rues de Prague ». Un livre que j'avais écrit en hommage à Bohuslav Reynek, parce que j'ai une grande passion et pour son oeuvre gravée et pour sa poésie, a été également traduit en tchèque."