Les jeunes Tchèques montrent un intérêt croissant pour les études supérieures

Les établissements d'enseignement supérieur rencontrent un succès grandissant auprès des jeunes Tchèques. Cependant, nombre d'entre eux sont refusés en raison de capacités d'accueil insuffisantes, bien qu'en augmentation elles aussi. Anne Lise Rodier nous donne plus de détails.

D'après le quotidien Hospodarské Noviny (édition du 21 juillet 2004), l'attrait des établissements d'enseignement supérieur tchèques s'est remarquablement accru cette année. Les universités tchèques ont reçu les demandes de quelques 130 000 intéressés. C'est un quart de plus que l'an passé. Et ce alors que les promotions de bacheliers se réduisent d'année en année.

Pourquoi une telle demande? Les jeunes ont conscience qu'ils disposeront de meilleures opportunités professionnelles une fois diplômés d'un établissement d'enseignement supérieur.

Ce n'est pas seulement le nombre de candidatures, mais aussi celui des admissions qui a augmenté depuis le début de la décennie. L'an dernier, elles étaient au nombre de 65 000, contre 45 000 en 2000. Cette année, elles devraient encore croître de 5 000. Cependant, cette capacité accrue reste insuffisante. Nombreux sont les candidats déboutés de leur demande, qui se représentent donc d'une année sur l'autre. Ce qui explique que la moitié seulement des demandes de cette année aient été émises par des bacheliers 2004. Comme le souligne Jiri Zlatuska recteur de l'université Masaryk de Brno, les places manquent dans les matières qui suscitent le plus d'intérêt : l'économie et les sciences sociales. Une réforme apparaît nécessaire. Petra Buzková, ministre de l'Education Nationale, s'est prononcée à ce sujet ce mardi 20 juillet. Elle souhaite, par exemple, s'assurer que 60% de chaque promotion de bacheliers aient accès à l'enseignement supérieur, soit le double de la proportion actuelle. Elle entend également mettre fin au monopole des grandes universités, qui empêchent la création de nouveaux établissements d'enseignement supérieur. Les investissements nécessaires seront certainement colossaux, mais ils s'imposent dans la mesure où ils conditionneront, en partie, la compétitivité économique future du pays.

Auteur: Anne-Lise Rodier
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