Les frais de scolarité à l'ordre du jour
Une nouvelle année académique a commencé, en République tchèque. Les étudiants devraient-ils payer, ne serait-ce qu'en partie, leurs études universitaires ? La question a été une nouvelle fois, très sérieusement, soulevée, à cette occasion.
«Nous devons ouvrir un débat intense, alors n'hésitons pas à le faire. L'essentiel n'est pas de savoir sous quelle forme cela se fera, si ce sera sous forme de paiements remis ou autrement. La forme n'est pas ce qui compte le plus. L'essentiel est de l'introduire ».
Vaclav Havlicek, recteur de l'Université technique de Prague est, lui aussi, favorable à ce que les étudiants paient. Il estime que « les services qui sont payants sont censés être de bonne qualité ». Jan Hron, président de la Conférence de recteurs précise :
« Les frais de scolarité sont possibles. Mais il est nécessaire de chercher des formes de paiements appropriées de façon à ce que l'éducation demeure accessible à toutes les couches sociales ».
Tandis que les deux autres partis de la coalition gouvernementale, les Verts et les chrétiens-démocrates, se déclarent prêts à un débat sur les frais d'inscription pour les étudiants, les partis d'opposition rejettent fermement une telle perspective. Jiri Paroubek, président du parti social-démocrate :« Compte tenu de ce que dès l'année prochaine, les prix vont augmenter dans beaucoup de domaines, je ne peux pas imaginer que les étudiants aient encore en plus à payer leurs études. C'est une idée insolite ».
Si la question des frais de scolarité divise la scène politique tchèque aussi bien que l'opinion publique, les acteurs concernés sont d'accord sur deux points : l'enseignement souffre d'un nombre insuffisant de centres de recherche de pointe et d'un faible nombre d'étudiants. Avec 13% de la population ayant une formation supérieure, la Tchéquie se situe nettement au-dessous de la moyenne enregistrée dans les pays de l'OCDE.