Les exilés tchèques à l'honneur au Festival de documentaires de Jihlava

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Des dizaines de films documentaires réalisés dans le monde entier vont être projetés pendant cinq jours, du 25 au 30 octobre, dans la petite ville de Jihlava, sur le Plateau tchéco-morave. Au menu de cette neuvième édition, des films d'Europe centrale et orientale bien sûr, mais aussi des films du reste du monde, des invités prestigieux et la bonne ambiance qui règne chaque année à la même époque pendant ce festival qui prend de plus en plus d'ampleur.

Tous les ans, la ville natale de Gustav Mahler se transforme en grand centre culturel, offrant plus d'une centaine de projections, des débats, des bourses, et des concerts à un public jeune qui profite du long week-end pour se divertir tout en découvrant, grâce à des films documentaires. La neuvième édition de ce festival de Jihlava sera l'occasion de voir les documentaires qui ont été récompensés récemment lors de précédents festivals et les nouvelles productions tchèques, après le phénomène « Cesky sen », vainqueur l'année dernière.

Cette année, une place très spéciale est réservée aux Tchèques exilés qui se sont illustrés dans le monde du cinéma, comme le précise Marek Hovorka, directeur du festival :

« Nous avons décidé cette année de créer une section appelée « En exil », dans laquelle nous avons classé le travail de réalisateurs ou cameramen tchèques qui n'ont pas cessé leur travail après avoir émigré. Des films d'Alexandr Hackenschmied et Jiri Weiss seront donc projetés, ainsi qu'une nouvelle copie du film « Les arbres, les oiseaux et les gens » de Vojtech Jasny. Un film dont le scénario a été co-écrit par Arnost Lustig sera également projeté, en sa présence. Nous aurons également des films d'exilés au Canada, comme Dagmar Taborska ou Emil Radok. Et puis nous aurons également l'honneur de recevoir Stepan Benda, cameraman tchèque exilé en RFA dans les années 60 et unique Tchèque à avoir travaillé avec Jean-Luc Godard. Il analysera pour nous un film et nous dira comment Godard avait conçu des scènes particulières et comment lui tourne ses films. »

A noter que deux Français feront partie du jury cette année : le journaliste et philosophe Jean-Pierre Gorin, cofondateur du groupe Dziga Vertov, et Jean-Pierre Rehm, directeur du Festival international de documentaires de Marseille.