Les enseignants en grève le jour de la nomination du nouveau ministre de l’Education
La moitié des 200 000 enseignants de République tchèque sont entrés en grève, mardi, pour dénoncer le budget 2008 insuffisant qui ne prévoit pas les deux milliards de couronnes nécessaires pour couvrir leurs salaires et les investissements dans les écoles. L’entrée dans ses fonctions du nouveau ministre de l’Education, Ondrej Liska, le jour de la grève n’a pas réduit leur mobilisation.
L’adjoint au chef du syndicat, Vaclav Picl, explique, lui, comment on est parvenu à la somme revendiquée de trois milliards de couronnes :
« Cette somme tient compte du taux d’inflation qui sera de 5%, l’année prochaine. 2,5 milliards de couronnes sur les trois milliards que nous demandons devraient donc servir à ce que le revenu réel des enseignants en 2008 ne baisse pas en dessous du niveau actuel. »
La mobilisation des employés dans l’enseignement a coïncidé avec la nomination d’Ondrej Liska au poste de ministre de l’Education, resté vacant pendant plus de deux mois. Selon lui, la grève était incontournable mais elle n’obtiendra pas gain de cause. La réserve d’un milliard de couronnes supplémentaires trouvé par le gouvernement est le maximum :
« Ce que je propose, moi, ce sont des négociations très solides qui seront menées non pas ad hoc, juste avant l’adoption du budget de l’Etat, mais des négociations qui réuniront à la même table des négociations tous les partenaires concernés et qui se dérouleront pendant toute l’année. »La grève a touché près d’un million d’élèves. Dans l’ensemble, les parents qui ne pouvaient pas envoyer leurs enfants à l’école et devaient se débrouiller ont pourtant soutenu la revendication du syndicat sur la hausse du budget destiné à l’enseignement. La grève des enseignants a été la plus massive de ces cinq dernières années: elle a mobilisé plus de 100 000 personnes.