Les divergences entre le Président et les anciens dissidents se poursuivent

Le président Vaclav Klaus, photo: CTK
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Nous en avons déjà parlé, le président de la République, Vaclav Klaus, lors du sommet du Conseil de l'Europe, la semaine dernière à Varsovie, avait critiqué les activités des organisations non gouvernementales. Il avait déclaré que ces organisations avaient une influence néfaste sur le développement de la société. Selon Vaclav Klaus, le Conseil de l'Europe devrait combattre ce qu'il appelle la « postdémocratie », représentée, entre autre par la pression exercée par certaines organisations et mouvements.

Le président Vaclav Klaus,  photo: CTK
D'après le président tchèque, les ONG n'ont aucun mandat pour de telles activités, un mandat découlant surtout d'élections à tous les niveaux. Les anciens dissidents au temps du régime communiste totalitaire ont immédiatement réagi aux déclarations du président de la République, les qualifiant, dans une lettre ouverte de discréditation des activités des ONG et d'attaques contre les principes de base de la démocratie garantis par la Constitution. Le chef de l'Etat, Vaclav Klaus, a réagi de la même manière, par une lettre ouverte. Selon lui, les anciens dissidents n'ont pas compris le sens de ses déclarations à Varsovie, comme il l'a expliqué dans les médias :

« Je pense qu'il est triste que ces personnes n'ont malheureusement, malheureusement, rien compris à l'époque actuelle ».

Le Président - semble quand même oublier une chose : les organisations non-gouvernementales, les associations administrées comme en France selon la loi de 1901, des organisations bénévoles, donc ce qu'on appelle les organisations à but non lucratif, ne sont destinées qu'à aider le développement de la démocratie et les citoyens, comme le rappellent les signataires de la lettre adressée au président de la République. Il ne s'agit pas seulement des anciens dissidents, comme le journaliste Petr Uhl, l'évêque Vaclav Maly, le député Svatopluk Karasek, une personnalité de la communauté juive, Karol Sidon, ou Vaclav Trojan, un ancien dissident, mais d'un large choix de citoyens qui considèrent comme leur devoir civique d'aider la société dans les problèmes qu'elle rencontre. Vaclav Trojan appelle, d'ailleurs, à un large débat sur le rôle et la raison d'être des ONG, des organisations et associations reconnues d'utilité publique dans tout le monde démocratique, où on les compte par centaines de milliers dans les pays de l'Union européenne.