Les contours du prochain cabinet se dessinent désormais plus clairement

Miroslav Grebenicek et Stanislav Gross, photo: CTK

Un nouveau cabinet tchèque pourrait être formé assez prochainement. Alena Gebertova résume les dernières évolutions sur la scène politique tchèque, secouée, depuis la démission du cabinet Vladimir Spidla voilà deux semaines, par ce que certains aiment à appeler « la crise gouvernementale ».

Miroslav Grebenicek et Stanislav Gross,  photo: CTK
Une coalition gouvernementale identique à celle de Vladimir Spidla, mais sans ce dernier. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, tout indique que tel sera le dénouement de la situation survenue après l'élimination de Spidla de la tête du parti social-démocrate et après la démission gouvernementale qui s'est ensuivie.

Dès à présent, Stanislav Gross, président en exercice du parti, a presque tout pour être content. Les négociations sur la création d'un nouveau cabinet, dont il a été chargé par le président Vaclav Klaus, touchent à leur fin, une fin qu'il déclare d'ailleurs privilégier, et qui consisterait dans le renouvellement de la coalition sortante. Grâce aux remaniements au sein de l'un des trois partis de la coalition, les unionistes, Gross peut en effet compter sur une majorité de 101 voix au Parlement. Même s'il s'agit d'une majorité on ne peut plus fragile, celle-ci lui permet de se passer du soutien des parlementaires communistes, soutien que leur chef, Miroslav Grebenicek, a finalement refusé de promettre à l'éventuel cabinet Gross.

Miroslav Grebenicek,  photo: CTK
Il n'empêche que la presse de ce vendredi observe que Stanislav Gross est le premier homme politique tchèque, après Novembre 1989, à consulter officiellement les communistes, en rapport avec la formation d'un cabinet. « Il y a quelques années encore, il aurait été inimaginable que des politiciens démocratiques négocient ouvertement avec les communistes sur une chose aussi essentielle »,écrit Petruska Sustrova, dans le quotidien Lidove noviny. Et de rappeler que la Tchéquie est le seul pays postcommuniste, à côté de la Russie, où les communistes ne se sont nullement transformés, ne serait-ce que par le nom de leur parti.

Qui sera membre du prochain cabinet ? Telle est la question du jour au moment où même le président Klaus semble être favorable à une « nouvelle » coalition gouvernementale. Des spéculations et des rumeurs ont, dans ce sens, libre cours, tant dans les médias que dans les milieux politiques... Une série à suivre, encore, la semaine prochaine.