Les 65 printemps de Karel Gott

Karel Gott

Le nestor de la pop tchèque, le rossignol d'or, l'une des meilleures voix de la chanson tchèque, fête, en ce mois de juillet, ses 65 ans. Adoré, adulé, mais aussi mal-aimé, Karel Gott (les germanisants sauront qu'il s'appelle « dieu » en allemand), continue de faire vibrer les coeurs de ses admirateurs et surtout admiratrices, aussi bien en Tchéquie qu'à l'étranger.

Il est d'ailleurs très populaire en Allemagne et en Russie où son dernier concert, à Moscou, a attiré des milliers de spectateurs. Pas très grand, pas vraiment beau, Karel Gott, c'est son ténor romantique qui attire. Sur la scène, il chante, ne s'engageant pas trop dans d'autres créations artistiques. Il chante... depuis le rock de ses débuts, au fameux théâtre pragois Semafor, en passant par les ballades et la cantilène, de petits écarts dans la grande musique et le classique, jusqu'aux tubes repris en choeur par les spectateurs de ses concerts, comme Maya l'Abeille, chanson-titre d'un dessin animé, lors de ses passages en Allemagne, du disco... Tous les genres lui sont bons, et il s'en accorde fort bien. Certains lui reprochent d'être trop longtemps sur la scène, lui conseillent de prendre sa retraite, de laisser la place aux jeunes. Ses admirateurs rétroquent qu'il chante toujours aussi bien, avec son même ténor velouté. Alors, pourquoi devrait-il se retirer ? Se retirer ? Pas question pour Karel Gott qui, à 65 ans, compte bien nous faire danser encore longtemps. Toujours pas marié, une nouveauté chez ce soixantenaire qui remportait son premier