Le sommet de Bruxelles

Photo: Commission européene

Le sommet de 25 pays européens, membres et candidats à l'Union européenne, a pris fin, vendredi, à Bruxelles. Parmi les thèmes majeurs qu'il avait abordés, il y avait la future Constitution européenne, des défis économiques de l'Union élargie, ainsi que la composition de la Commission européenne.

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En effet, la majorité des 25 ministres participant au sommet se sont mis d'accord sur la « présidence en équipe » qui respecterait le principe de rotation. La République tchèque, représentée par le Premier ministre, Vladimir Spidla, et le chef de la diplomatie, Cyril Svoboda, se félicite de cette position. Selon le Premier ministre, cette présidence devrait être composée de trois ou quatre pays dont l'un présiderait la Commission des affaires générales qui est la commission la plus importante. Concernant la composition de la Commission européenne, la majorité écrasante encourage le principe : un commissaire plénipotentiaire pour chaque pays. La République tchèque n'est pas d'accord avec la proposition, selon laquelle, les grands pays auraient le droit d'avoir deux commissaires. D'après le chef de la diplomatie tchèque, cela est en contradiction avec le principe d'efficacité, car la commission comptant plus de 27 pays ne peut travailler efficacement.

«Cela irait contre la logique de ceux qui craignent que l'augmentation du nombre de commissaires risque de rendre inefficace le travail de la Commission européenne. Nous disons que l'augmentation de leur nombre de 20 à 25 commissaires n'aura aucun impact sur l'efficacité de la Commission. Selon nous, le travail de cette dernière dépend avant tout de son président et de la façon de la répartition des compétences. Le principe un commissaire pour chaque pays peut fonctionner, mais avec plus de 27 commissaires, la Commission serait trop nombreuse.» La deuxième journée du sommet a été consacrée notamment à des questions économiques. Alena Gebertova, sur place, nous a téléphoné.

«La conférence intergouvernementale n'a pas ouvert de nouveaux thèmes comme on aurait pu le croire, après le sommet de Rome. C'était plutôt une bonne nouvelle pour la représentation tchèque. Aux dires du Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, le temps est maintenant plutôt au rapprochement des attitudes. Autrement dit, il y a lieu de croire qu'un compromis pourra être atteint. De nouveaux accents, ainsi que de nouvelles formules, sont quand même apparus. La croissance économique, le renforcement de l'espace de la liberté, de la sécurité et de la justice de l'Union européenne ont été des principaux thèmes de la réunion du Conseil européen. La Tchéquie s'est félicitée de l'initiative, Action européenne pour l'accroissement, proposée par la présidence italienne. Elle met l'accent sur le soutien à la science, à la recherche et prête une attention particulière au développement de la petite et moyenne entreprise. Au même moment, où la représentation tchèque défendait à Bruxelles la position tchèque au sein de l'Union européenne élargie et la construction de celle-ci, à Prague, le président tchèque, Vaclav Klaus, a de nouveau critiqué le concept européen. Selon lui, l'Union européenne serait un super Etat au sein duquel les pays concernés ne deviennent que des régions. La bataille pour la Constitution européenne, en Tchéquie, s'annonce donc dure.»

Auteur: Astrid Hofmanová
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