Le prochain gouvernement devra boucler le budget de l'Etat pour l'année 2005

Stanislav Gross et Bohuslav Sobotka, photo: CTK

A l'heure où les spéculations et rumeurs vont bon train autour de la future composition du gouvernement, le cabinet Spidla, réuni pour l'une des dernières fois mercredi, a adopté un avant-projet concernant le budget de l'Etat pour l'année 2005.

Stanislav Gross et Bohuslav Sobotka,  photo: CTK
Le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka, est cependant conscient du fait que ce n'est pas le gouvernement actuel qui sera chargé d'adopter le projet dans les détails, avant de le transmettre au Parlement.

"Le ministère des finances n'a pas encore présenté en détail le projet et les différents postes du budget. Le fait que l'avant-projet ait été adopté nous permet de préparer une version finale qui devra être bouclée d'ici le 6 août prochain et pourrait être présentée par le nouveau ministre des Finances au gouvernement début septembre", a indiqué Bohuslav Sobotka.

L'ébauche de budget adoptée ce mercredi ne chiffre ni les recettes, ni les dépenses, ni même le déficit prévus pour l'année 2005. On sait quand même que les revendications formulées par certains ministres se sont heurtées à la volonté de Bohuslav Sobotka de ne pas dépasser le seuil des 94 milliards de couronnes de déficit, soit environ 3 milliards d'euros. L'actuel ministre des Finances a, en revanche, renoncé à faire diminuer les dépenses de chaque ministère de 7%.

Selon les économistes, les grandes lignes du budget 2005 paraissent réalistes et diminuent les risques d'un trop grand déficit. La croissance pourrait même s'accélérer, et l'Etat serait alors en mesure d'accroître ses recettes fiscales. Les changements intervenus en matière de TVA permettraient de faire rentrer 40 milliards de couronnes supplémentaires dans les caisses de l'Etat. Selon Vladimir Pikora, l'économiste en chef de la Volksbank cité par le quotidien Pravo, La République tchèque suivrait alors l'exemple de la Slovaquie, dont le déficit public s'est finalement avéré inférieur aux prévisions. Des tendances qui sont de bonne augure et qui pourraient rendre possible l'entrée du pays dans la zone euro en 2010.