Le président tchèque poursuit sa visite de travail aux Etats-Unis

Condoleeza Rice et Vaclav Klaus, photo: CTK
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Le président tchèque, Vaclav Klaus se trouve depuis mardi aux Etats-Unis, pour une visite de travail. Après avoir inauguré l'exposition consacrée à l'époque de Charles IV au Metropolitan Museum de NYC, il a rencontré mercredi le vice-président Dick Cheney et la secrétaire d'Etat, Condoleeza Rice.

Condoleeza Rice et Vaclav Klaus,  photo: CTK
Mise à part la question des visas, les relations tchéco-américaines sont au beau fixe : c'est ce qui découle des rencontres de Vaclav Klaus ce mercredi avec les numéros deux et trois de l'exécutif américain. Après une période de froid suite aux critiques qu'avait émises le président tchèque sur l'intervention américaine en Irak, allant d'ailleurs à l'encontre des positions adoptées par son prédécesseur Vaclav Havel juste avant la fin de son mandat, la communication semble s'être rétablie et Vaclav Klaus ne figure plus sur la « liste noire » des dirigeants américains.

D'ailleurs, la thématique européenne était au coeur des entretiens du président tchèque avec le vice-président Cheney et la Secrétaire d'Etat Rice, une thématique européenne également au programme de deux conférences auxquelles participe Vaclav Klaus, l'une à l'université de Harvard à Boston, l'autre à celle de Brandeis, non loin de la ville. C'est sa vision d'une Union européenne différente de ce qu'elle est actuellement qui est devenu son leitmotiv. Son argumentation qu'il répète à l'envi depuis des années, il la défend encore plus depuis les échecs aux référendum de la Constitution européenne en France et aux Pays-Bas qu'il considère comme une justification a posteriori de ses propres réticences de longue date. D'où ses tentatives de promouvoir une nouvelle organisation des Etats européens dont les membres actifs ne seraient plus les citoyens mais chaque état individuellement, un système qui serait basé sur le libéralisme économique avant tout et s'affranchirait du principe actuel de délégation de certains pouvoirs des Etats à l'UE. Une position qui va dans le sens de sa défense des intérêts nationaux et de l'indépendance de son pays.

A côté des questions européennes et de la convergence des points de vue de Vaclav Klaus avec celle des dirigeants américains sur la nécessité d'une adhésion de la Turquie à l'UE, la République tchèque entend trouver une solution à l'épineuse question des visas dont les citoyens tchèques ont toujours besoin pour voyager aux Etats-Unis, contrairement aux ressortissants des plus anciens pays-membres de l'UE. Suite à l'entretien de Vaclav Klaus avec Condoleeza Rice, celui-ci n'a pas caché sa satisfaction devant les espoirs d'assouplissement émis par la secrétaire d'Etat américaine :

« Elle a dit qu'elle était contente qu'un vrai processus ait été entamé et qu'elle allait essayer de faire le maximum. Il ne sera sans doute pas possible de supprimer les visas tout de suite, mais il se peut qu'il y ait un peu de changement, notamment en ce qui concerne les visas pour les étudiants. Le fait qu'elle ait mentionné la possibilité d'obtention de visas pour les étudiants, c'est selon moi un pas en avant très positif. »

Lors des dernières négociations diplomatiques bilatérales à ce sujet en juin dernier, la date de 2007 avait été évoquée pour des changements éventuels en la matière.