Le président des Etats-Unis en visite à Prague

George W. Bush, photo: CTK

George Bush n'est pas pour la première fois à Prague. Avec son épouse Laura, il a été l'hôte de la capitale tchèque lors du Sommet de l'OTAN, en 2002. L'actuelle visite, de lundi soir à mardi, revêt une toute autre importance, car elle touche surtout les relations bilatérales entre les Etats-Unis et la République tchèque.

George W. Bush,  photo: CTK
La visite du président américain à Prague fait la une de tous les médias tchèques, presse, radio, télévision et pas un seul bulletin d'informations ne commence autrement que par l'énumération des mesures de sécurité qui accompagnent le séjour de George Bush et sa suite à Prague. De grandes manoeuvres de la police, de l'armée et des services de renseignements tchèques accompagnent cette visite : au total, 1500 policiers sur le pied de guerre, des chasseurs de l'Armée de l'air en patrouille, l'aéroport de Prague fermé pour une demi-heure, la perturbation de la circulation routière sur la route menant de l'aéroport au centre de la capitale, la fermeture aux visiteurs du Château, ainsi que d'autres bâtiments historiques.

Le bref séjour de George Bush devrait servir à persuader les politiciens et l'opinion publique tchèques que l'implantation d'un bouclier antimissile américain en Europe centrale, plus exactement d'une station radar en Tchéquie et d'une base anti-missiles en Pologne, est dans l'intérêt des Etats-Unis, de la Tchéquie et de leurs alliés. D'après le Premier ministre, Mirek Topolanek, la Tchéquie doit adopter la conduite d'un allié loyal, lors des conversations avec le président américain, sans pour autant se la laisser dicter. Ceci est confirmé par l'ancien ambassadeur tchèque aux Etats-Unis et vice-premier ministre, Alexandr Vondra :

Alexandr Vondra,  photo: CTK
« Lors des négociations avec la partie américaine, nous avons clairement dit que nous désirons que le système antimissile soit incorporé dans le cadre de l'OTAN. Les entretiens viennent de commencer et nous tenons à cette condition. Je suis persuadé qu'à leur fin ce sont les drapeaux de l'OTAN, des Etats-Unis et de la Tchéquie qui flotteront sur la station radar ».

Un autre sujet, tout aussi important pour le simple citoyen tchèque, est à l'ordre du jour de la visite de George Bush : la question des visas d'entrée aux Etats-Unis. Ce dernier, avant son arrivée à Prague, a déclaré qu'il n'était pas en mesure de dire quand ces visas seront abolis, car la décision dépend du Congrès, mais qu'il oeuvrait pour leur suppression. Au programme officiel : la rencontre avec le président tchèque, Vaclav Klaus, accompagné du Premier ministre, un grand déjeuner pour 150 hôtes dont l'ancien président Vaclav Havel et un discours du président américain, lors d'une conférence sur la démocratie et la sécurité au palais Cernin, siège des Affaires étrangères. George Bush reprend l'Air Force One mardi, pour s'envoler vers l'Allemagne.