Le président de la Commission budgétaire de la Chambre a donné sa démission

Miroslav Kalousek, photo: CTK
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Miroslav Kalousek, leader des chrétiens-démocrates, vient de présenter sa démission du poste de président de la Commission budgétaire de la Chambre des députés tchèques.

Miroslav Kalousek,  photo: CTK
Geste théâtral pour les uns, culture et maturité politique pour les autres. C'est par ces mots que l'on peut caractériser les réactions à la démission du président de la Commission budgétaire de la Chambre des députés, Miroslav Kalousek, le leader des chrétiens-démocrates. Il explique les raisons de cette démission :

« J'effectue ce pas en tant que placement indispensable dans le développement de la culture politique de notre pays. Je compte m'en remettre à la justice en ce qui concerne les auteurs de calomnies et d'accusations non-fondées contre ma personne. En effet, je suis persuadé que la culture politique ne reconnait pas le droit de formuler des calomnies et des accusations non-fondées sans punition ».

Miroslav Kalousek a présenté sa démission en raison d'articles parus dans la presse, accusant son épouse de ne pas avoir payé les impôts sur un don qu'elle a reçu de sa famille. Ses accusations seraient fausses, mais Kalousek est persuadé que l'éthique politique ne lui permet pas de conserver son poste de président de la Commission budgétaire, même en cas de soupçons. D'après lui, sa décision serait liée à l'affaire des biens du Premier ministre qui avait entraîné une crise gouvernementale. A noter que c'est Miroslav Kalousek qui a récemment invité le Premier ministre Stanislav Gross à démissionner à cause de cette affaire. Un exemple de conduite, peut-être... Néanmoins, Miroslav Kalousek conserve sa qualité de membre de la Commission budgétaire, son poste de député et reste président des chrétiens-démocrates. Ceci est critiqué aussi bien par l'opposition de droite et de gauche que par le principal parti de la coalition gouvernementale, la social-démocratie. Réponse de Miroslav Kalouskek aux critiques : je veux avoir les mains libres pour prendre mes décisions. A la présidence de la Commission budgétaire, j'avais été nommé par la coalition. Une démission restée sans commentaire de la part du Premier ministre, Stanislav Gross.