Le Premier ministre a annoncé le remaniement de son cabinet

Jiří Čunek et Mirek Topolánek, photo: CTK

En dépit des intenses activités que demande la présidence de l’Union européenne, le Premier ministre Mirek Topolánek a trouvé le temps d’annoncer, lundi, les changements qu’il envisage au sein de son gouvernement.

Jiří Čunek et Mirek Topolánek,  photo: CTK
Il semble que cette décision de Mirek Topolánek ait été provoquée par la démission du ministre de l’Aménagement du territoire, annoncée par Jiří Čunek, ce lundi. Quelles sont les raisons qui ont conduit Jiří Čunek à quitter le gouvernement ? On l’écoute :

« Il n’y a qu’une seule raison. Elle n’est pas venue de l’extérieur, mais avec la fin de la pression extérieure justement, j’ai pu me concentrer sur les problèmes intérieurs que vit le parti chrétien-démocrate actuellement. J’ai réalisé que conserver ma position au sein du gouvernement aggraverait encore ces problèmes et, dans l’intérêt du parti chrétien-démocrate, j’ai pris cette décision. »

Tomáš Julínek,  photo: CTK
Il convient d’ajouter que Jiří Čunek a perdu le soutien d’une partie des membres de son parti suite à ses efforts pour évincer le ministre des Finances chrétien-démocrate, Miroslav Kalousek, du gouvernement. Il n’est pas le seul à quitter le gouvernement. Mirek Topolánek a annoncé le départ de trois autres ministres au 23 janvier prochain : Džamila Stehlíková aux Droits de l’homme et aux Minorités nationales, Aleš Řebíček aux Transports et Tomáš Julínek à la Santé. Le Premier ministre a tenu à remercier ses ministres tout en insistant sur le fait que ce remaniement n’était pas motivé par un mauvais travail de ceux-ci :

« Les changements de ministres devraient conduire à un nouveau dynamisme au sein du cabinet, améliorer l’efficacité du travail et la communication avec les citoyens et refléter aussi la situation de l’année dernière. Cela ne signifie pas que le travail de tel ou tel ministre serait mal noté. Un remaniement du gouvernement est toujours une décision politique qui est la conséquence du besoin général de succès pour un gouvernement en tant que tel. »

Le Premier ministre avait déjà annoncé un remaniement éventuel de son gouvernement, après la défaite des partis gouvernementaux aux dernières élections régionales. Il s’est refusé à donner des précisions sur les quatre futurs nouveaux ministres. Pourtant, la personne du ministre pour les Droits de l’homme et les Minorités semble claire : à la place de Džamila Stehlíková, le poste devrait être occupé par le musicien Michael Kocáb qui a contribué au départ des soldats soviétiques du territoire tchèque dans les années 1990, et qui a été désigné par la direction des Verts en dépit du refus de certains de ses membres. Le chrétien-démocrate Cyril Svoboda qui préside le Conseil législatif du gouvernement, devrait remplacer Jiří Čunek. Pour les deux autres fauteuils ministériels, les choses sont moins claires et une certaine tension entre la direction nationale du Parti civique démocrate et sa direction pragoise est apparue en ce qui concerne le choix des candidats à ces postes qui reviennent au leader de la coalition gouvernementale. C’est certainement au Premier ministre qui est aussi le président du Parti civique démocrate, que reviendra le choix de ses deux nouveaux collaborateurs. Par contre, d’après son entourage, il laissera libre cours au choix des partenaires de la coalition.