Le Oui des Tchèques à l'Europe et le silence du président de la République
Vaclav Klaus est un Président pas comme les autres... D'abord, il est le seul dirigeant des pays candidats à l'Union européenne à ne pas appeler les citoyens à dire Oui à l'Europe. Ensuite, il se refuse à dire comment il a voté dans le référendum européen. Enfin, il prend un sacré temps pour réagir à la victoire du Oui.
Ce silence vaut à Vaclav Klaus une critique, venant de tous les partis politiques, y compris celui qu'il a fondé, le Parti civique démocrate (ODS). "Il se comporte comme une maîtresse délaissée", a dit Karel Kühnl, de l'Union de la liberté, un des cinq partis parlementaires, en faisant allusion à l'euroscepticisme de Vaclav Klaus. "L'homme qui ne sait pas soutenir, de telle ou telle façon, les citoyens dans une décision aussi importante, a déçu comme Président",écrit le journal Mlada fronta Dnes. Dans son interview pour Pravo, le philosophe Vaclav Belohradsky défend l'europessimisme de Vaclav Klaus : "Il disait toujours ce que c'est, en réalité, que l'UE : un réseau de groupes de lobbing, un conflit des intérêts nationaux, des négociations compliquées..."
Cette semaine ne sera pas plus facile pour Vaclav Klaus : aux Etats-Unis, à la conférence d'American Enterprise Institute, il devra expliquer son refus de la guerre en Irak...