Le Musée national propose une exposition consacrée à saint Venceslas

Photo: CTK

« Le prince Venceslas – saint et souverain » est le titre d’une nouvelle exposition inaugurée, mardi, au Musée national de Prague. Elle est consacrée au prince des Přemyslides, symbole de la continuité de l’Etat tchèque depuis sa mort en martyr en 835, mais aussi saint, patron et source d’inspiration artistique, comme en témoignent les objets exposés, certains pour la première fois, au musée. Le public n’a que six semaines pour les admirer.

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L’exposition présente un rare ensemble de manuscrits illuminés du Moyen-âge ainsi que d’autres œuvres d’art consacrées à saint Venceslas. Parmi celles-ci figure la réplique de sa statue qui orne depuis 1373 la cathédrale Saint-Guy. L’exposition n’est pas grande par ses dimensions : le tout se trouve en effet dans deux salles obscures. Mais derrière les vitrines de protection brillent ces fameux manuscrits et autres objets inspirés par saint Venceslas, personnage emblématique de l’histoire tchèque et européenne, comme l’a souligné lors de l’inauguration le directeur du Musée national, Michal Lukeš :

Michal Lukeš
« Notre intention était de provoquer chez le visiteur le sentiment qu’il se trouve à l’intérieur d’une joaillière et qu’il découvre un mystère, celui des splendides manuscrits illuminés et d’autres objets créés sur le thème de saint Venceslas. »

Tous les manuscrits consacrés à saint Venceslas ont été créés il y a plusieurs siècles de cela sur le territoire du royaume de Bohême, mais tous n’y sont restés. Une importante collection se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque nationale d’Autriche à Vienne, qui prête ses biens pour l’occasion à Prague. Le manuscrit le plus précieux exposé provient quant à lui d’une collection privée du consortium bancaire Uniqa de Vienne. Il s’agit d’un codex richement illuminé intitulé « La vie et le martyre de saint Venceslas ». La commissaire de l’exposition, Marta Vaculínová, nous le présente :

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« Le manuscrit a été peint sous le règne de l’empereur Rodolphe II, à la fin du XVIe siècle. On ignore pour l’instant les noms de ses auteurs, tout comme on ne sait pas très bien qui l’a commandé. Les hypothèses selon lesquelles Rodolphe II aurait été le propriétaire du manuscrit ont cédé la place à une nouvelle théorie selon laquelle le manuscrit aurait été commandé par une riche aristocrate dont le portrait figure en première page, en face du personnage de saint Venceslas. »

Parmi les manuscrits exposés, la dominante est un objet en trois dimensions installé juste en face de l’entrée :

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« Un des vrais bijoux dans cette exposition, c’est le buste reliquaire en argent doré de saint Venceslas, emprunté au chapitre métropolitain de Prague. Si vous me demandiez quel est le plus grand objet de cette exposition, je répondrais que c’est incontestablement la statue équestre de saint Venceslas qui se dresse en haut de la place du même nom, devant le bâtiment du Musée national. »

La présente collection de manuscrits proposée jusqu’au 2 mai ne sera probablement plus jamais exposée au public. Elle est aussi l’avant-dernière exposition que le musée propose avant la fermeture de son bâtiment historique en raison des travaux de restauration.