Le ministre de la Défense sortant a signé un contrat record pour l'équipement de l'armée tchèque

Photo: www.army-technology.com

Ce vendredi, le ministre de la Défense sortant Karel Kühnl a signé le plus important contrat dans l'histoire de l'armée tchèque : la fourniture de véhicules blindés d'un coût de 24 milliards de couronnes - plus de 827 millions d'euros.

La signature du contrat avec la firme autrichienne Streyr appartenant au groupe d'armement américain General Dynamics a suscité une vague de réactions. La principale réserve est exprimée par le vainqueur des élections législatives, le Parti civique démocrate, ODS, qui estime qu'après une débâcle totale de l'Union de la liberté dont Karel Kühnl est membre dans les élections législatives, il ne dispose plus du mandat politique pour signer un accord d'une aussi grande importance. Du même avis est le président de la République Vaclav Klaus qui avait invité le cabinet sortant à se limiter aux activités d'administration courante.

« Le ministre a décidé de l'achat de nouveaux transporteurs blindés pour l'équipement de l'armée tchèque, conscient de sa responsabilité du bon déroulement de la réforme des forces armées de RT » a indiqué le porte-parole de la Défense, Andrej Cirtek, selon lequel, sans les véhicules blindés, il serait impossible de réaliser la réforme de l'armée et qu'en plus, la RT n'accomplirait pas ses engagements à l'égard de l'OTAN.

Le chef de la commission parlementaire pour la Défense et la Sécurité, Jan Vidim, ODS, précise que son parti n'était pas contre le contrat mais qu'il appartiendrait au nouveau ministre de le signer :

« Nous ne disons pas que le nouveau ministre de la Défense annulera le contrat. Ce dont nous doutons est le nombre de véhicules et leur prix, et nous pensons que le nouveau ministre aurait dû avoir la possibilité de s'exprimer sur les conditions de l'appel d'offres, sur le nombre de véhicules et leur type, et seulement après se décider. »

Le contrait devait être signé déjà au mois d'avril dernier, mais deux candidats malheureux dans l'appel d'offres, le Finlandais Patria et l'Italien Iveco Fiat ont porté une série de plaintes devant la Commission européenne et des tribunaux, menaçant, en plus, d'un arbitrage international. Seulement la semaine dernière, le ministère de la Défense a obtenu une analyse juridique de Price Waterhouse Coopers et la décision de l'Office pour la concurrence économique donnant le feu vert à la signature. L'armée tchèque sera donc équipée de 199 blindés PandurII de production autrichienne. Le contrat sera accompagné de programmes d'investissements dans l'industrie tchèque d'un montant de 10 milliards de couronnes.