Le Juste parmi les nations s'appelle, en 2003, Vera Bruzkova-Diskantova

Arnost Rosenzweig, Vera Bruzkova-Diskantova et Arthur Avnon, photo: CTK

Le Juste parmi les nations. C'est ainsi que s'appelle le titre qui, en commun avec une médaille du mémorial de l'holocauste Yad Vasem de Jérusalem pour la sauvegarde d'une vie, est traditionnellement décerné, sur le sol de l'ambassade d'Israel à Prague. Son lauréat, cette année, le centième déjà en République tchèque, est une femme de 89 ans. Elle s'appelle Vera Bruzkova-Diskantova.

Arnost Rosenzweig,  Vera Bruzkova-Diskantova et Arthur Avnon,  photo: CTK
C'est en 1944 qu'elle a sauvé la vie à un enfant juif... Au moment de la déportation de toute sa famille vers le camp de Ravensbrück, Arnost Rosenzweig n'avait que sept ans. Jusque-là, il a connu une vie paisible dans une charmante ville slovaque, Kezmarok. A Ravensbrück, le petit Arnost s'est vu séparer du reste de sa famille : son père et son frère aîné sont allés à Bergen-Belsen, tandis que sa mère et sa soeur ont été acheminés vers Auschwitz.

Lorsqu'il est tombé gravement malade, Vera Bruzkova, prisonnière, elle aussi, du camp de Ravensbrück, a commencé à s'occuper de lui. Elle l'a caché et soigné jusqu'à ce que le camp ne soit libéré. Ensuite, elle l'a accompagné à Prague, avant de retrouver les membres de sa famille ayant survécu à l'holocauste.

Ensuite, la femme et l'enfant se sont perdus de vue, pour 57 ans. Arnost Rosenzweig qui vit à Copenhague a retrouvé celle qui l'avait sauvé, grâce à deux vieilles photographies. Ce vendredi, il est venu en personne, avec sa famille, à Prague, pour la remercier et pour l'embrasser.