Le gouvernement finalise le projet de la réforme des finances

Vladimir Spidla, Cyril Svoboda et Petr Mares, photo: CTK

Fin, le week-end dernier, du marathon des négociations gouvernementales sur la future réforme des finances publiques...

Vladimir Spidla,  Cyril Svoboda et Petr Mares,  photo: CTK
Economiser 200 milliards de couronnes tchèques, soit 7 milliards d'euros, au cours des trois prochaines années... C'est l'ambitieux objectif que se donne le cabinet tchèque. Les grandes lignes de sa réforme des finances publiques ont été déjà présentées aux citoyens, et ceci dans une atmosphère de mécontentement général... Rappelons que l'Etat compte augmenter les taxes sur la consommation et les services, la sécurité sociale et l'assurance maladie, ainsi que certains impôts. En revanche, pas de croissance des salaires, d'où la grogne des enseignants et des médecins. Les restrictions appauvriront les plus démunis, s'indignent les syndicats tchèques et moraves...

Dimanche, les chefs des trois partis gouvernementaux ont mis un point final au projet de la réforme controversée. Les contours de la réforme n'ont pas changé, et pourtant, il y a du nouveau. Bonne nouvelle pour les Tchèques en congé de maternité et de paternité, ainsi que pour les retraités : ils pourront travailler sans limitation de revenues. Par contre les entrepreneurs et les commerçants devront obligatoirement payer une assurance sociale "minimum", calculée sur la base d'un revenu fictif, représentant 50% du salaire moyen actuel. Une autre mesure restrictive : pour l'achat de nouvelles voitures, les entrepreneurs pourront déduire de leurs impôts 900 000 couronnes au maximum (près de 30 000 euros). Enfin, le nombre d'employés de l'administration publique ne peut plus augmenter, a décidé le cabinet.

Mais, comme le remarque la presse, il n'a pas eu le courage de réduire les dépenses de différents ministères... Une démarche que le gouvernement sera bel et bien obligé de faire, s'il veut vraiment tenir ses promesses, écrit le quotidien Mlada fronta Dnes. En juillet prochain, la réforme des finances publiques sera discutée au Parlement.

Auteur: Magdalena Segertová
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