Le gouvernement d’intérim de Jan Fischer validé par les députés

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Pas de surprise, ce dimanche après-midi, à la chambre des députés où le gouvernement intérimaire composé majoritairement d’experts sans étiquette politique et dirigé par Jan Fischer, ex-chef de l’Office des statistiques, a été approuvé par 156 des 196 députés présents.

Jan Fischer,  photo: CTK
Le cabinet qui remplace la coalition de centre-droit de Mirek Topolánek qui a dû démissionner fin mars en pleine présidence de l’UE, après une motion de censure initiée par le ČSSD, dirigera le pays jusqu’aux élections législatives anticipées qui auront lieu les 9 et 10 octobre. La lutte contre les manifestations extrémistes et les violences à caractère racial, la fin de la présidence semestrielle de l’UE et l’adoption du budget de l’Etat pour 2010 sont les priorités du cabinet de Jan Fischer :

« Les jours prochains, le plus urgent sera de mener à bien notre présidence de l’UE. Le sommet de juin à Bruxelles sera le dernier Conseil européen de la présidence tchèque. Le deuxième objectif sera d’élaborer un budget de l’Etat au déficit maîtrisé. L’actuelle situation économique tendue rendra cette tâche encore plus difficile. »

Jan Fischer a aussi souligné que l’objectif de son cabinet ne serait pas de réaliser un programme politique mais d’expédier d’une manière impartiale les affaires courantes du pays et de continuer uniquement les préparatifs techniques à la privatisation des entreprises comme l’aéroport international de Prague-Ruzyně :

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« Les décisions finales, ce cabinet est prêt à les ajourner et laisser le gouvernement issu des élections anticipées les prendre. »

Bien que le cabinet ait eu la certitude d’obtenir la confiance, résultat d’une convention entre les chefs des deux groupes de députés les plus influents, un débat houleux de plus de 4 heures a précédé le vote. Le président de l’ODS Mirek Topolánek a émis ses réserves vis-à-vis de certaines déclarations du ministre de l’Intérieur par lesquelles ce dernier aurait pris, selon Topolánek, la défense du ČSSD. Le parti des Verts a eu du mal à digérer la nomination d’un ancien officier de la StB au poste de vice-ministre de l’Intérieur.

Le cabinet de Jan Fischer compte 16 membres et il est le deuxième cabinet d’experts en République tchèque, depuis 1989.