Le général Heliodor Pika a été exécuté il y a de cela 57 ans, le 21 juin 1949

Le général Heliodor Pika, légionnaire de la Première Guerre mondiale en France, héros du deuxième conflit et de la deuxième résistance, diplomate, a été exécuté il y a 57 ans, le 21 juin 1949, suite à un procès politique. Les communistes ne lui ont jamais pardonné qu'il en savait trop sur les camps soviétiques.

L'historien Petr Koura explique qu'en tant que chef de la mission militaire à Moscou dans les années 1940, Heliodor Pika était bien informé de la situation en URRS et dans son armée, il savait tout sur le réseau des goulags soviétiques, et de ce fait il était personna non grata pour les Soviétiques au commencement de la guerre froide.

Heliodor Pika a été l'une des 240 victimes d'assassinats judiciaires commis après le putsch de février 1948. Jusqu'à aujourd'hui, personne n'a été puni pour cet acte. Karel Vas, ancien procureur communiste, auteur de la mise en scène du procès monstrueux, mène une tranquille vie de retraité à Prague. Après 1989, il a comparu en justice, mais son procès a été arrêté son crime étant proscrit. Pour la toute première fois, Karel Vas a décrit les circonstances du procès au reporter de la Radio tchèque Mikulas Kroupa. 57 ans après, Vas affirme avoir agi avec impartialité et en accord avec la loi :

« Je n'ai pas le moindre doute là-dessus. Pika était un homme au double visage : d'une part, l'officier de carrière et cadre de l'Armée tchécoslovaque qui, de l'autre côté, a trahi. Il a été jugé d'après la loi existante qui ne pouvait être contournée. »

En 1968, le général Pika a été réhabilité, le Tribunal militaire suprême ayant aboli le verdict original dans sa totalité.